Projet n L'album que Lotfi Attar prépare dans son studio d'enregistrement et dont il assurera l'arrangement et la composition comprendrait huit titres. Raïna Raï est un groupe légendaire originaire Sidi Bel Abbès, qui, dans les années 1980, a marqué la scène musicale algérienne. Sa notoriété, il la tient de son style qui mêle raï traditionnel, gnaoui et rock, un style ayant trouvé un public large conquis dès les premiers tubes sortis des titres qui consacrent le groupe au sommet de la chanson raï moderne et lui confèrent une reconnaissance nationale et même à l'étranger. Et pour une oreille avertie, le son de cette formation qui a marqué les annales de la musique algérienne moderne, est reconnaissable grâce aux riffs du guitariste attitré, Lotfi Attar. Celui qui affiche une passion démesurée pour la musique, une passion telle qu'il a dédié tout un musée (près d'une trentaine de guitares et autres instruments envahissent son espace vital) à son art auquel il a voué toute sa vie, prépare un album qui sortira d'ici la fin de l'année. Il s'agit d'un album solo. Et à travers cette nouvelle création musicale, Lotfi Attar, l'un des meilleurs guitaristes au monde, qui a déposé son empreinte électro sur son raï, fera découvrir «Gumb-guits», un genre musical qui signifie la fusion de deux instruments, à savoir le gumbri et la guitare. Selon Lotfi Attar, celui qui a signé la bande originale du dernier film de Moussa Haddad, «Harraga Blues», et qui a participé à la musique du film de Lyès Salem, El Wahrani, «ce mélange permet d'enrichir et de moderniser la musique gnawie». La composition musicale de Lotfi Attar ne se limite pas uniquement au raï. Sa façon de jouer embrasse toutes les musiques. C'est un artiste éclectique, ouvert et créatif. Il se plaît à mélanger toutes les musiques du monde, notamment jazz, blues, rock… Tel un artisan du son et de la mélodie, Lotfi Attar transforme la guitare en un instrument exceptionnel. L'album que Lotfi Attar prépare dans son studio d'enregistrement – il l'a mis en place en vue d'œuvrer pour la promotion des jeunes talents, une sorte d'école pour initier la jeune génération à la musique – et dont il assurera l'arrangement et la composition, comprendrait huit titres. L'artiste, celui connu pour être le guitariste le plus célèbre de tous les temps, promet un album aux sonorités riches et diverses, puisqu'il compte introduire plusieurs instruments, comme le sa-xophone, le kerkabou, la batterie, la guitare, la basse, les claviers... Lotfi Attar est un passionné inconditionnel de musique, et cet amour démesuré pour le son psychédélique, acoustique, électro ou encore orchestrale transparaît dans le nombre de guitares qu'il collectionne. On peut citer, à titre d'exemple, une «Fender Sonic» de 1964, sa toute première guitare acquise en 1973 et avec laquelle il s'était essayé au blues (Jimi Hendrix et Santana). Il y a aussi la «Les Paul Gold Top», celle qui distille les notes diwan et gnawi, la «Guild» 1966 avec laquelle il interprété «Waïli», la «Gibson ES 175 D», très jazzy sur laquelle il a joué Khalouni nebki aâla rayi, la «Fender Stratocaster» 1967 avec laquelle il a composé Mimouna et Raïna hak, la «Ibanez SR» pour les sessions heavy metal (hard rock). Sa collection comprend en outre une guitare sèche «Yamaha» modèle FG 180 de 1974, une basse «Ibanez», la «Gibson US 1 and U2» de 1992, conçue par le célèbre guitariste du groupe irlandais de pop-rock U2, The Edge. Il y a également une guitare basse «Guild» aux cordes en plastique faisant office de gumbri (instrument à cordes traditionnel dans le diwan et gnawi), la «Hoyer» allemande de 1963 faite pour le jazz, une «Fender Strat Plus 1989» déclinant un très bon son...