Voln Il a été recensé depuis six mois près de 13 000 cas des branchements illicites d'eau potable. Ce qui représente l'équivalent de deux millions de m3, selon le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement. Pour mettre un terme à cette situation, Abdelkader Ouali compte sur la mobilisation des cadres et agents du secteur qui compte plus de 50 000 travailleurs pour éradiquer le phénomène du vol et des déperditions. M. Ouali a cité dans ce cadre, le cas de projets stratégiques d'alimentation des populations en eau potable qui sont, soit à l'arrêt soit non exécutés sans que les responsables locaux n'interviennent pour améliorer la situation. Il a appelé, à ce titre, les directeurs des ressources en eau (DRE) à s'impliquer davantage dans la gestion du service de l'eau en privilégiant la proximité. L'Etat a consenti beaucoup d'efforts pour renforcer l'alimentation en eau potable des villes et localités à travers la réalisation de barrages, de système de transfert d'eaux superficielles, souterraines et d'eau de dessalement ainsi que la réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable des grandes villes. Néanmoins des points noirs persistent et ce, dans plusieurs villes du pays. Ainsi, en matière de service public de l'eau, il a été constaté la non-continuité de la distribution de l'eau et des lacunes dans la prise en charge des fonctions opérationnelles, notamment dans la gestion technique, d'exploitation et de maintenance des réseaux et installations. Des insuffisances en matière d'accueil des usagers au niveau des agences commerciales ont été également relevées. S'appuyant sur les principes du plan national de l'eau, le ministre a noté que «notre mission ne s'arrête pas à la réalisation des infrastructures», alors qu'il faut contrôler les réseaux et les infrastructures à partir du barrage jusqu'à la distribution. Il a insisté sur la nécessité de combattre le branchement illicite et les fuites d'eau pour préserver la ressource, indiquant que les 3,6 milliards de m3 d'eau destinés annuellement à l'alimentation en eau potable (AEP) n'arrivent pas entièrement aux consommateurs, en raison des fuites et des déperditions. «Nous avons gagné la bataille de la mobilisation de l'eau et nous devons entamer la bataille de la gestion de cette ressource et la préservation des infrastructures», a indiqué, hier samedi, Abdelkader Ouali lors d'un regroupement des cadres du secteur. En ce qui concerne l'environnement, M. Ouali a demandé aux directeurs de wilaya de se rapprocher du mouvement associatif pour être proche du citoyen et pour mieux diagnostiquer les problèmes liés à l'environnement. Plusieurs problématiques devraient être abordées lors de ce regroupement qui se poursuit, ce dimanche, notamment le manque de suivi de la gestion des déchets, la prolifération des dépôts et des décharges sauvages, la récupération, le recyclage et la valorisation économique des déchets industriels, les substances et produits chimiques dangereux et le recouvrement des taxes sur l'environnement.