Interventions n Conditions de vie difficiles, absence ou faiblesse du facteur religieux et rapports de violence existant à l'origine dans la famille, ainsi que des croyances sociales obsolètes... Ces éléments ont été cités hier, mardi, comme facteurs d'où tire ses origines la violence familiale par certains intervenants à l'issue d'une rencontre organisée à Blida. En effet, à l'issue de son intervention, le Dr. Fatma Zahra Nessissa, professeur de sociologie à l'université de Khemis Miliana, a cité à l'origine de ce phénomène, les conditions de vie difficile, tels la pauvreté et le chômage, qui peuvent, selon elle, créer une frustration chez l'individu violant, outre l'absence ou la faiblesse du facteur religieux et les rapports de violence existant à l'origine dans la famille, parallèlement aux croyances sociales obsolètes incitant l'homme à mener son entourage à «la baguette (violence)». «La violence est en train de prendre des proportions alarmantes dans la société algérienne, où elle est reflétée sous forme d'homicides, kidnappings et autres multiples atteintes contre les enfants», a-t-elle soutenu, plaidant pour la prise de mesures «répressives» à l'encontre des auteurs de tels crimes. Les sociologues et hommes de loi présents se sont accordés sur le fait que des dispositions légales, mêmes répressives, ne peuvent, à elles seules, venir à bout de la violence familiale ayant pris des proportions ascendantes ces dernières années. «Le législateur algérien a prescrit de nombreuses lois rigoureuses criminalisant la violence familiale sous toutes ses formes, mais ces mesures ne suffisent pas, à elles seules, pour atténuer le phénomène», a estimé un représentant de l'Ordre des avocats de Blida, Me Farid Nachef, dans une communication animée à la faveur de cette journée d'étude sur la «violence familiale et son impact sur les jeunes», organisée à l'initiative de l'Office des établissements de jeunes. Pour cet homme de loi, il faudrait une fédération des efforts de tous (société), à commencer par l'école, qui peut énormément contribuer dans la constitution saine de l'enfant, en passant par le rôle des associations dans la sensibilisation contre les risques encourus par la croissance de ce phénomène social. Il a cité, à titre illustratif, les affaires de violences familiales traitées par dizaines au niveau des tribunaux algériens. Pour sa part, Dr Moussa Maàtaoui, professeur de sociologie à l'université de Bouira, a abordé le phénomène de la violence dans les stades, estimant que la lutte contre cette forme de violence, à l'origine de dégâts matériels, corporels et psychiques, réside dans la prise de mesures et dispositions disciplinaires visant la protection de la déontologie sportive, tout en accordant davantage d'importance à la formation en matière de maintien de l'ordre dans les stades.