Potentiel n La quantité annuelle des déchets industriels en Algérie est estimée à 2 547 000 tonnes selon une étude. Les déchets d'emballages et de plastique avoisinent selon la même étude, les 1,2 million de tonnes/an, les pneus usagés à plus 2 millions d'unités/an, les huiles et les huiles lubrifiantes à 110 000 tonnes/an et les déchets électroniques, électriques et électroménagers à 173 800 tonnes/an. A cet effet, le 1er Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets Industriels «Revade», a ouvert ses portes hier, et ce, jusqu'au 8 octobre au Palais des Expositions des Pins-Maritimes d'Alger. Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a indiqué que l'estimation des déchets non récupérés (bouteilles, cartons, certains composants d'équipements informatiques..) avoisine les 38 milliards de dinars. Pour lui qui dit déchets industriels dit matière première. «Nous allons créer un comité interministériel qui va étudier et réorienter les futurs investissements en la matière», a-t-il souligné. Il a appelé au passage vers la gestion économique des déchets. «La gestion des déchets actuelle se fait de manière administrative», déplore-t-il. Le ministre a fait savoir qu'une opération de cadastre de toutes les zones industrielles sera lancée à l'échelle des 4 coins du pays de la plus «nocive» selon lui, à la moins productrice de déchets. «Les déchets solides, ménagers et industriels sont des matières premières qui peuvent à leurs tours être valorisés», a-t-il expliqué. L'Agence nationale des déchets (AND) a recensé en 2015 quelque 88 microentreprises spécialisées dans la récupération et la valorisation des déchets. Toutefois, 60 seulement seraient opérationnelles. Une bourse des déchets industriels qui existe depuis 2015. Elle est ouverte à la fois aux générateurs de déchets et aux organisations qui récupèrent, transforment et valorisent ces déchets (industriels, commerçants, artisans, collectivités...). «Les déchets des uns peuvent devenir la matière première pour les autres. Nous avons pu mettre en contact des industriels qui avaient des déchets en plastique et en papier. Mais les résultats sont encore timides. On invite donc les différentes entreprises à y adhérer», nous a déclaré la chargée de commucaion de l'AND. Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouachouareb, Bouchouareb, ces déchets étaient exportés un certain temps vers l'étranger pour être transformés et réimportés en Algérie sous forme de produits finis. Souad Labri Tonic industrie, un dernier délai accordé
l L'eau utilisée par l'industrie ne devra plus être rejetée en l'état. Tonic industrie a été pointé du doigt en marge du Revade. Le P-DG de Tonic industrie nous a informés qu'une signature du contrat se fera le 18 octobre en cours avec une entreprise étrangère pour la réalisation du métaliseur qui manquait à la station d'épuration. Le P-DG du Groupe des industries chimiques (papier, peinture, parapharmacie...), le Dr Adel Derder, nous a informé de son côté que Tonic utilise 450 M3 d'eau dont une bonne partie est déversée vers la mer. Ce qui cause un immense problème de pollution au front de mer de Bou-Ismaïl (Tipasa). «Au plus tard fin 2017, le problème sera définitivement réglé avec un maître d'œuvre étranger. Une fois le problème de la station d'épuration réglé, on pourra également proposer nos services à d'autres entreprises qui se trouvent dans la zone industrielle de Bou-Ismaïl», nous a-t-il confié. Le ministre Bouchouareb a qualifié l'image donnée par le front de mer de Bou-Ismaïl de «hideuse». Il a insisté sur le respect de cette date butoir, soit avant la prochaine saison estivale. S. L.