Portrait n Othmane Bali, de son vrai nom Mebarek Athmani, a porté en ambassadeur la musique et la poésie tamasheq sur tous les continents avec en sus une image de la richesse culturelle algérienne. La tournée de Hamid Baroudi caractérisée par un hommage à l'héritage musical de Othmane Bali et à l'homme également effectuée, il était normal de revenir sur le musicien targui parti trop tôt. Othmane Bali le musicien incontesté de Djanet, jouait en virtuose le luth. L'instrument faisait corps avec lui, jusqu'à puiser l'un dans l'autre cette harmonie qui fait la belle musique. Othmane Bali, de son vrai nom Mebarek Athmani, a porté en ambassadeur la musique et la poésie tamasheq sur tous les continents avec en sus une image de la richesse culturelle algérienne. Né en 1953, lui dont la mère Khadidja, maitresse dans l'art de jouer le Tindi et de surcroit poétesse ne pouvait que s'abreuver à la verve lyrique de celle qui lui a donné la vie et donné corps aux textes qu'il a interprétés. Ayant grandi dans un climat familial propice à chanter la beauté multiple, il était normal que le jeune Othmane vienne à marcher sur les pas de sa mère. Il n'a pas hésité à profiter de ses voyages et ses concerts dans le monde pour enrichir la musique ancestrale touarègue avec des influences des musiques du monde et lui conférer une dimension universelle. Sa collaboration avec le groupe de jazz italien Vincenti est un des exemples de la dimension musicale qu'il était capable d'introduire en ne diminuant en rien l'essence même de la musique traditionnelle targuie. Plus encore, homme de scène, il a adapté à ses concerts des spectacles de danse, un apport chorégraphique dont dira sa mère Khadîdja, disparue en 2014, que c'est une deuxième vie pour la culture ancestrale. Sa disparition tragique en 2005 laissera un vide immense dans le milieu culturel et musical mais un legs de 250 poèmes et un style qui continuent à faire leur chemin auprès des jeunes musiciens. «Demaa aala el khenim» a connu un succès retentissant à travers toute l'Algérie et ailleurs. Plusieurs autres grands textes connaitront une égale célébrité, assurant la notoriété de Bali dont «Assarouf» (pardon), «Assouf» (nostalgie), «Assikel» (voyage). Outre la tournée en hommage à Othmane Bali, Hamid Baroudi a confié qu'un autre hommage sera rendu à cet artiste qui a marqué par sa sensibilité créatrice la musique tindi, un genre musical qu'il a rénové avec une touche moderne, et qu'il a contribué à faire découvrir au public algérien et international. Il a confié travailler actuellement sur un documentaire. Il s'agit d'un «Making Off» de 52 minutes sur la vie et le parcours de Othmane Bali : «J'ai digitalisé et numérisé mes archives de 28 années de tournage pour que mon documentaire soit finalisé... A cet effet, les gens découvriront, pour la première fois, à travers ce documentaire, la vie de Othmane Bali et sa relation fusionnelle et artistique avec sa mère», a-t-il précisé. Et d'enchaîner : «Ce documentaire comprend des scènes qui n'ont jamais été montrées, le public découvrira les 5 voix des femmes du Tindi, à l'image de la princesse du Tindi de la région du Tassili n'Ajjer, Othmani Khadidja, mère du regretté Othmane Bali, ces voix je les ai enregistrées en 1992... ». Leila N. Festival du théâtre arabe Baisser de rideau Palmarès n La pièce «El Kharif» de la Marocaine Asma Houry a décroché le Grand Prix Soltane Bin Mohamed Kacimi de la 9e édition du Festival du théâtre arabe, qui a pris fin tard dans la nuit du jeudi à vendredi, à la maison de la culture de Mostaganem. Cette pièce, écrite par Fatima Houry, traite du drame vécu par une femme atteinte d'un cancer. Par ailleurs, les pièces «Beit Bernard Alba» de l'université de Mostaganem et «Sarkhat Alem» (Cri de douleur) de l'université de Skikda ont remporté en ex-æquo le premier prix de la manifestation dédiée au 4e art universitaire, décerné à la clôture de la 9e édition du Festival du théâtre arabe, organisée tard dans la soirée du jeudi, à la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki de Mostaganem. Les 2e et 3e prix sont revenus respectivement aux pièces «Nihayat el louaba» (fin du jeu) de l'université de Sidi Bel-Abbès et «El Khademateini» (les deux servantes) de l'Université d'El Oued. La cérémonie de clôture de cette manifestation a été organisée simultanément à Oran et Mostaganem, du 10 au 19 janvier courant. Avant la cérémonie de remise des prix aux lauréats, l'assistance a été conviée à suivre une opérette de Fouzia Aït El Hadj, «Rihlat Hob» dont le texte a été signé par le défunt Omar Bernaoui et la musique du regretté Mohamed Boulifa. Une exposition de peinture et d'ouvrages édités par l'Instance arabe de théâtre a été mise sur pied, au niveau de la maison de la culture. Le défunt homme de théâtre et journaliste Feth Nour Benbrahim, natif de Mostaganem et décédé à la fin de l'année dernière a été honoré à titre posthume par les organisateurs du festival. Il est à noter que des écrans géants ont été placés en divers endroits, notamment dans les maisons de jeunes des communes de la wilaya, pour permettre au public de suivre le déroulement de la cérémonie de clôture du festival. Trois œuvres théâtrales inscrites dans le cadre du 9e Festival du théâtre arabe «édition Azzeddine Medjoubi» seront sélectionnées pour le festival international du théâtre professionnel de Béjaia, a annoncé le commissaire de cette manifestation. Le dramaturge Omar Fatmouche, qui est aussi coordinateur du colloque des festivals du théâtre arabe, organisé au titre du programme culturel du festival du théâtre arabe, a souligné que l'oeuvre lauréate et deux autres représentations seront sélectionnées pour la prochaine édition du festival international du théâtre professionnel de Béjaia qui se tiendra en octobre prochain. S'agissant des festivals algériens, Fatmouche a déclaré, à l'APS en marge de la rencontre «festivals du théâtre arabe hôte», «il y a plus de 13 festivals inscrits au niveau de la liste de l'instance arabe du théâtre mais sont incomplètes et nous tenterons à introduire tous les festivals activant actuellement en Algérie». Il a ajouté que le nombre de festivals du théâtre est faible eu égard à la diversité culturelle de l'Algérie et la multiplicité de la pratique dramatique l'habilitant à avoir une grande partie du nombre de festivals en espérant d'ouvrir des perspectives à d'autres festivals. Le commissaire du festival international du théâtre professionnel de Béjaia a proposé la création d'un réseau national des festivals du théâtre algériens. R. C. / APS Patrimoine Projet de collecte et de préservation de la mémoire locale l L'association de préservation de l'histoire et du patrimoine de la wilaya de Laghouat projette de lancer une action de collecte du patrimoine matériel et immatériel pour sa préservation et sa transmission aux nouvelles générations, a-t-on appris des responsables de l'association précitée. Actuellement en préparation, cette initiative consiste à répertorier et enregistrer sur CD les aspects inhérents au patrimoine immatériel de la région tel que la poésie populaire du genre «Melhoun», la transmission orale de l'histoire de la région, notamment celle relative à l'histoire du mouvement national et les activités réformistes, a indiqué le secrétaire général de l'association, Ali Abdelaziz. L'initiative s'assigne comme objectifs la mise en valeur des éminentes personnalités historiques, hommes de lettres et Chouhada, de Bennacer Benchohra à Ahmed Guessiba et Hadj Aïssa Aboubakr, en plus des hauts faits qu'a vécus la région durant la période coloniale, dont les batailles de Chouabir et de Khoteifa, a-t-il ajouté. La valorisation des lieux de culte et les confréries, dont les zaouïas Tidjania, Kadiria, Chadhliya, Rahmania et Azzouzia, figure aussi au programme de cette association qui, selon le même responsable, entend, également, pour impulser le tourisme dans la région, répertorier les sites archéologiques et les stations de gravures rupestres des régions d'El-Ghicha, Taouiala et Sidi Makhlouf. L'association s'emploie, par ailleurs, à récupérer les archives historiques et révolutionnaires de Laghouat à partir de la wilaya de Ouargla, et celui lié au foncier de la wilaya de Blida. Une opération qui est à un stade avancé, selon la même source. Rassemblant une pléiade d'hommes de lettres et de cadres retraités, l'association de préservation de l'histoire et du patrimoine de Laghouat œuvre à la réalisation d'une série de projets de dimension socioculturelle, cultuelle et touristique en quête de soutien et d'accompagnement, a conclu M. Abdelaziz.