L'enquête tentaculaire sur le scandale de corruption Petrobras au Brésil est partie de rien, en mars 2014, sur des soupçons de blanchiment d'argent dans un bureau de change attenant à une station service de la capitale Brasilia. Trois ans plus tard, l'opération «lava jato» (lavage rapide, ndlr), est considérée comme la plus vaste opération anticorruption de l'histoire du Brésil, où l'impunité des milieux d'affaires et de la politique était jusqu'à présent la règle. Au total, 259 personnes ont été inculpées dans cette affaire, dont l'ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, et souvent incarcérées, comme les plus grands patrons du BTP brésilien. Des dizaines ont déjà été condamnées en première instance à de lourdes peines de prison. Elle a provoqué la chute de l'ancien président du Congrès des députés, Eduardo Cunha, puissant artisan de la destitution de l'ex-présidente de gauche Dilma Rousseff en août, actuellement sous les verrous. Les procureurs chargés de l'enquête ont défini le scandale en ces termes : un réseau «d'entreprises qui s'enrichissent sur le dos de l'Etat, de dirigeants de Petrobras qui vendent des faveurs, des blanchisseurs d'argent professionnels qui versent les pots-de-vin et des hommes politiques et leurs partis qui s'enrichissent et financent leurs campagnes». Les chantiers de sous-traitance surfacturés de Petrobras généraient des excédents transférés aux partis et personnalités politiques. Bordj Bou Arréridj : secousse tellurique de 3,2 degrés l Une secousse tellurique de magnitude de 3,2 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier à 18h03 à Medjana, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, indique le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (CRAAG) dans un communiqué. L'épicentre de la secousse a été localisé à 4 km au nord-ouest de Medjana. Skikda : une altercation verbale tourne au drame La ville de Skikda a été secouée jeudi par l'annonce du décès d'un adolescent de 15 ans ayant succombé à ses blessures suite aux coups de couteau lui ayant été assénés la veille, mercredi, par un jeune qui a ensuite pris la fuite. Celui-ci a toutefois été arrêté hier, avec ses trois complices, dont l'âge varie entre 16 et 18 ans. Tout a été déclenché par une altercation verbale entre la victime et l'une de ses connaissances le matin du jour du crime. Ce dernier a demandé de l'aide auprès de ses amis qui ont suivi et intercepté la victime à laquelle l'un des agresseurs a asséné des coups de couteau à la cuisse droite avant de trouver refuge dans un bidonville mitoyen. Les services de sécurité ont été avisés par le biais du numéro vert 15-48 concernant une personne ayant été victime de coups et blessures et d'agression à l'arme blanche sur les hauteurs de la cité Zeramna, de la ville de Skikda. Dépêchée immédiatement sur les lieux, une patrouille de police a procédé à l'évacuation de la victime à l'hôpital Abderrezak-Bouhara de Skikda, où elle a été placée sous surveillance médicale intensive à cause des blessures sérieuses qu'elle a reçues. La victime a rendu l'âme au lendemain de l'agression (jeudi) aux environs de six heures du matin. Hier, le procureur de la République près le tribunal de Skikda a ordonné le placement des quatre jeunes sous mandat de dépôt au motif d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Japon : un million de travailleurs étrangers accueillis en 2016, une première l Le nombre de travailleurs étrangers au Japon a dépassé pour la première fois en 2016 le million, a annoncé hier le gouvernement, alors que le pays est confronté à une population vieillissante et à un manque de main-d'œuvre. Près de 1,08 million d'étrangers travaillaient dans l'archipel à fin octobre, un chiffre en hausse de 19,4% sur un an et un record, a indiqué le ministère du Travail. Ils étaient en priorité des Chinois (345 000 personnes, en hausse de 6,9% sur un an), devant les Vietnamiens (172 000, un bond de 56,4%) et les Philippins (128 000, en progression de 19,7%). Le ministère a précisé que cette progression reflète essentiellement une arrivée plus importante d'étudiants étrangers et de travailleurs très qualifiés. Le Japon a peu fait jusqu'à présent pour assouplir ses règles concernant les travailleurs étrangers, très strictes, malgré des appels en ce sens depuis des années. Mais le Premier ministre, Shinzo Abe, a annoncé qu'il compte réformer la législation, en particulier pour répondre aux besoins du secteur de la construction avant les Jeux olympiques de 2020. Le gouvernement a aussi révisé les lois migratoires pour accueillir plus d'infirmiers et de soignants dans le secteur de la santé. Alors que la population vieillit à une vitesse jugée inquiétante par les pouvoirs publics, le Japon reste très réticent à l'accueil en masse d'étrangers. Ceux-ci ne totalisent que 1,75 million des habitants du Japon, soit 1,38% de la population. Monténégro : les gangs sèment la terreur l Des policiers munis d'armes automatiques quadrillent Podgorica chaque nuit : détenu tué par un sniper, voitures piégées, les gangs du Monténégro ne reculent devant rien dans leur guerre sur fond de trafic de drogue. Ce sont d'abord les villes touristiques côtières de Kotor et de Bar qui ont été confrontées à ces règlements de compte entre gangs rivaux, entraînant même aux beaux jours le déploiement de la police antiterroriste sous l'œil médusé des croisiéristes. Et en septembre, un homme a été abattu dans la cour de la prison de sécurité où il était détenu pour des faits d'extorsion. L'an passé, douze personnes ont été tuées dans des règlements de compte. Ces violences sont le résumé du dilemme monténégrin : un secteur touristique en expansion sous la menace d'un crime organisé puissant contre lequel l'Union européenne (que le Monténégro aspire à rejoindre), exhorte régulièrement les autorités à faire plus. Dans la population, beaucoup craignent que cette violence ne soit en train de franchir un palier. Elle est descendue dans les rues de Podgorica, la capitale de ce petit pays balkanique montagneux de 620 000 habitants, indépendant de la Serbie depuis 2006. Le mois dernier, deux personnes ont été tuées et deux autres grièvement blessées dans l'explosion de bombes placées sous leurs voitures. La nuit tombée, la police se fait plus présente. Des fouilles poussées de voitures sont menées, des cafés, des restaurants contrôlés, tout comme leurs clients. Pérou : pluies torrentielles meurtrières l Des inondations et des glissements de terrain causés par des pluies torrentielles ont fait onze morts au Pérou, et des dizaines de milliers de personnes sont sinistrées, ont annoncé hier les autorités. Dans la région d'Arequipa, à environ 1 000 kilomètres au sud de Lima, cinq personnes ont péri dans les dernières heures après avoir été ensevelies par des avalanches de boue et de pierres, a indiqué l'Institut national de défense civile (Indeci). Jeudi, trois personnes sont mortes dans la même région lorsque les véhicules dans lesquelles elles se trouvaient ont été ensevelis par une avalanche. Dans la province de Condesuyos (qui fait partie de la région d'Arequipa) et dans la province de La Union, dans le centre du Pérou, deux personnes ont été écrasées sous les décombres de leurs habitations, selon la police. Et une femme a été tuée quand un mur s'est effondré sur sa maison dans la région de Huancavelica, dans le sud du Pérou. Le gouvernement a décidé hier de déclarer en situation d'urgence plusieurs provinces et districts des régions d'Arequipa, de Huancavelica, d'Ica et de Lima, a annoncé le président du Conseil des ministres, Fernando Zavala. «Nous avons donné les instructions nécessaires pour apporter un soutien maximal aux administrations régionales et locales», a déclaré M. Zavala. Près de 11 400 familles - soit plusieurs dizaines de milliers de personnes - sont sinistrées à la suite de ces intempéries. USA : nuit d'utopie à Los Angeles dans un monde de «dystopie» l Au moment où conflits armés, guerres idéologiques et changement climatique menacent le monde, quelques centaines de personnes ont passé la nuit de jeudi à vendredi à rêver d'utopies à Los Angeles. Vain ? Non, thérapeutique. «C'est un peu étrange de parler d'utopie quand on a l'impression de vivre en pleine dystopie», a relevé Yuval Sharon, étoile montante de l'opéra à Los Angeles et l'un des intervenants de la Nuit des idées, coordonnée par l'Institut français dans une quarantaine de villes à travers le monde, autour du thème «Un monde commun». Pour cette seconde édition, le thème a été décliné en «Révolutions» à Paris, «Océans» à Tokyo... et «Utopies» à Los Angeles. L'art nous donne «la possibilité de créer du changement» en imaginant un autre possible et «c'est ce qui le rend toujours pertinent, surtout pendant les périodes difficiles», poursuit Yuval Sharon, qui fait sortir l'opéra des imposantes salles traditionnelles pour l'amener au cœur de la cité, dans les gares, les tunnels, etc. Los Angeles, c'est «la fabrique des rêves hollywoodiens, le laboratoire JPL de la Nasa, l'idée de la frontière et du rêve américain», a expliqué Antonia Rigaud, attachée consulaire, pour justifier le choix du thème des utopies. Dans la métropole californienne, bastion démocrate et progressiste, le 9 novembre, au lendemain de l'élection du républicain Donald Trump, «tout le monde était décomposé».