Restriction n Le ministre de la Culture a mis l'accent sur la nécessité de revoir le système de financement et autres de l'activité culturelle. Lors d'une conférence de presse tenue, hier, à la Bibliothèque nationale d'El Hamma, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a déclaré que les budgets alloués aux festivals culturels devront, pour l'exercice de 2017, encore connaître une baisse, jusqu'à 50% et ce, afin de «préserver les équilibres financiers». Selon lui, ces mesures de restriction s'inscrivent dans le cadre de la politique de rationalisation des dépenses et du suivi des subventions publiques allouées aux établissements culturels. C'est ainsi qu'il a déclaré que « c'en est fini de la politique de fonctionnariat et de gratuité», ajoutant que c'est «aux gestionnaires des établissements publics de rendre des comptes et d'assainir leurs finances sinon qu'ils laissent leur place à d'autres».Le ministre de la Culture, qui a mis l'accent sur la nécessité de revoir le système de financement et autres de l'activité culturelle, a assuré que «cette nouvelle révision à la baisse n'aura pas d'impact sur l'organisation des festivals». Sans plus de précision sur les festivals touchés par les réductions annoncées, l'orateur a, en outre, assuré les différents acteurs de l'activité culturelle que l'Etat s'engagera dans la promotion la culture, mais en revoyant et en améliorant le secteur culturel en donnant un nouveau souffle à ses départements en ce temps de disette budgétaire sans que cela affecte pour autant la qualité de la production culturelle. Qualifiant de «postures rentières dans la gestion de certains festivals», le ministre considère qu'il est «nécessaire de revoir les méthodes d'octroi des budgets, tout en invitant les organisateurs à chercher d'autres sources de financement en dehors de l'aide publique». Selon lui, une nouvelle liste détaillée des festivals maintenus pour l'année 2017 devra être annoncée prochainement. Le nombre de festivals organisés en 2016 a été ramené à 83 sur un total de 176 après une révision opérée en mai dernier. C'est dire que le ministre de la Culture insiste sur la nécessité de réorienter l'activité culturelle sur de nouvelles bases axées notamment sur la rationalisation des dépenses et la recherche de nouvelles sources de financement. Ainsi, le ministre de la Culture a présenté la feuille de route du département culturel pour l'année 2017. Il serait question d'adopter une démarche pour le suivi et le contrôle des subventions et programmes financiers confiés aux établissements sous tutelle (une démarche qui se fera en partenariat avec un bureau d'études public). Faisant le point sur l'année culturelle 2016 qui a été, selon l'orateur, une année riche en événements culturels, Azzedine Mihoubi a souligné que son département avait financé quinze projets de films et 40 autres de pièces de théâtre, rappelant que l'année écoulée a été également marquée par une réorganisation et la fusion des établissements culturels partageant des missions identiques Le ministre a déclaré que 148 nouvelles bibliothèques sont opérationnelles. Il a également rappelé le financement de 508 ouvrages durant l'année 2016. Il a aussi affirmé que les collections nationales ont été enrichies de plus de 508 pièces ou objets archéologiques, ainsi que la poursuite de l'opération du classement des sites archéologiques. Il a, en outre, indiqué qu'ils sont 6 424 artiste à avoir reçu la carte d'artiste par le Conseil national des arts et des lettres, ainsi que l'apport de l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (ONDA) qui a accompagné 70 projets, dont le montant global a été de 118 millions de dinars.