Dispositif n De nouveaux mécanismes seront mis en place pour amener les agriculteurs à économiser l'eau d'irrigation, notamment celle des puits. Les agriculteurs devront rendre des comptes quant à la quantité d'eau des puits utilisée pour l'irrigation des périmètres exploités, a indiqué jeudi le ministre des Ressources en eau et de l'environnement. «Nous devons poursuivre les efforts consentis depuis des années au sein du secteur en procédant à la généralisation des techniques de pointe ce qui permettra une meilleure utilisation de cette ressource et une meilleure lutte contre le gaspillage» «outre l'entretien des projets réalisés», a répondu Abdelkader Ouali à propos de cette réglementation. Il a souligné dans ce cadre «la nécessité de mettre un terme au gaspillage de l'eau d'irrigation et d'en rationaliser l'usage, ajoutant que l'économie de 20% d'eau pour l'irrigation d'un hectare permettra d'irriguer la moitié d'un autre hectare. Il a rappelé la stratégie de l'Etat pour établir un équilibre dans la distribution de l'eau entre les régions du pays tout au long de l'année et augmenter les capacités de stockage à travers l'utilisation de l'eau traitée dans l'irrigation des terres agricoles. Evoquant les projets du secteur en matière de collecte d'eau, le ministre a indiqué que des investissements considérables ont été faits pour la préservation des ressources en eau et la réalisation de nombreuses infrastructures. En 1999, l'on comptait 44 barrages d'une capacité de stockage de moins de 3,7 milliards m3. Avec les 31 nouveaux barrages, la capacité de stockage est passée à plus de 8 milliards de m3. Neuf autres barrages sont actuellement en cours de réalisation dont cinq seront livrés en 2017 et quatre en 2019, selon Ouali. 11 stations d'épuration des eaux de mer avec une capacité de 2,10 millions de m3 par jour ont été en outre réalisées. Le ministre a affirmé par ailleurs que le taux de remplissage des barrages au cours des derniers jours a atteint 70 % contre moins de 50 % avant les chutes pluviales enregistrées dernièrement à travers l'ensemble des régions du pays. Selon le ministre a« 20 barrages sont remplis à hauteur de 90 % et 47 autres ont vu leur taux de remplissage dépasser les 50 % », qui a fait remarquer que «l'auscultation des barrages ne doit pas être occasionnelle, mais doit s'effectuer de manière périodique». Ouali a soutenu qu' «en moins de 3 mois, nos barrages ont reçu un apport supplémentaire d'eau de plus d'un milliard de m3, et la quantité totale de 4,75 milliards de m3 d'eau a été emmagasinée au niveau de ces structures à l'échelle nationale». Le ministre a signalé enfin que «d'aucuns ont tendance à oublier qu'outre le fait qu'elle soit située dans une zone aride, l'Algérie est confrontée au problème de changements climatiques avec tout ce que cela induit comme irrégularités des fréquences des précipitations», tout en ajoutant qu' «une période de sécheresse n'est jamais écartée à l'avenir».