Le taux de remplissage des barrages au cours des derniers jours a atteint 70% contre moins de 50% avant les chutes de pluies enregistrées dernièrement. Fini le laisser-aller. Les agriculteurs seront désormais appelés à rendre des comptes sur l'exploitation des eaux. S'exprimant sur le problème de l'irrigation, lors d'une séance consacrée aux questions orales tenue jeudi au Sénat, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a appelé les agriculteurs à économiser l'eau. Il a affirmé que de nouveaux mécanismes seront mis en place pour amener les agriculteurs à économiser l'eau d'irrigation, notamment celle des puits. «En vertu de cette réglementation, les agriculteurs devront rendre des comptes quant à la quantité d'eau des puits utilisée pour l'irrigation des périmètres exploités», a-t-il indiqué. et d'ajouter, «nous devons poursuivre les efforts consentis depuis des années au sein du secteur en procédant à la généralisation des techniques de pointe ce qui permettra une meilleure utilisation de cette ressource et une meilleure lutte contre le gaspillage outre l'entretien des projets réalisés». Ouali a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de mettre un terme au gaspillage de l'eau d'irrigation et d'en rationaliser l'usage. «L'économie de 20% d'eau pour l'irrigation d'un hectare permettra d'irriguer la moitié d'un autre hectare», a-t-il illustré en vue d'encourager les agriculteurs à rationnaliser cette ressource. Il a rappelé la stratégie de l'Etat pour établir un équilibre dans la distribution de l'eau entre les régions du pays tout au long de l'année et augmenter les capacités de stockage, à travers l'utilisation de l'eau traitée, dans l'irrigation des terres agricoles. Evoquant les projets du secteur en matière de collecte de l'eau, le ministre a indiqué que des investissements considérables ont été faits pour la préservation des ressources en eau et la réalisation de nombreuses infrastructures. Le ministre a même fait un bilan de son secteur pour les 15 dernières années. «En 1999, l'on comptait 44 barrages d'une capacité de stockage de moins de 3,7 milliards m3. Avec les 31 nouveaux barrages, la capacité de stockage est passée à plus de 8 milliards de m3», a-t-il affirmé en guise de rappel. Selon le ministre, neuf autres barrages sont actuellement en cours de réalisation dont cinq seront livrés en 2017 et quatre autres en 2019. De plus, 11 stations d'épuration des eaux de mer avec une capacité de 2,10 millions de m3 par jour ont été en outre réalisées. Interrogé sur le taux de remplissage des barrages suite aux dernières intempéries, le ministre a affirmé par ailleurs que le taux de remplissage des barrages au cours des derniers jours a atteint 70% contre moins de 50% avant les chutes pluviales enregistrées dernièrement à travers l'ensemble des régions du pays. Interpellé par le député Hasni Saâdi sur les raisons du retard accusé dans la fermeture de la plus grande base de lutte antiacridienne dans la commune de Béchar et dont la validité a expiré en 2006, le ministre a affirmé que les services de son département ont inspecté les lieux et ont donné des instructions pour sortir le dépôt de la zone urbaine.