Divorce n Les événements commencent à prendre une autre tournure pour le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, notamment après les déclarations, hier, du ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali. Après la grogne de la rue algérienne à l'issue de l'élimination sans gloire de notre équipe nationale de la CAN-2017 au Gabon et de la campagne de presse menée par des médias contre le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua, ce dernier vient de subir une autre attaque, cette fois celle du ministre de la Jeunesse et des Sports El-Hadi Ould Ali. En effet, hier en marge d'une tournée dans la capitale dans le cadre d'une mission de travail et d'inspection, El-Hadi Ould Ali a réagi aux questions des journalistes qui lui ont posé un tas de questions, dont celles sur la dernière contreperformance de notre sélection nationale à la CAN-2017 au Gabon. Et là, le premier responsable du secteur n'a pas été tendre en affirmant que «l'élimination de notre équipe nationale a été précoce et humiliante». «Le peuple algérien s'attendait à de meilleurs résultats au vu des moyens qui ont été mis par les pouvoirs publics à la disposition de l'équipe nationale pour une meilleure préparation à la CAN-2017», a déclaré le ministre en réponse aux dires de Raouraoua qu'il n'aurait pas eu d'aide de la part de l'Etat depuis quelques années. A ce que l'on sache, Mobilis est un opérateur public qui n'aurait jamais mis la main à la poche sans l'aval des pouvoirs publics. Puis au ministre de poursuivre : «En tant que ministre, je dois présenter le bilan de la participation algérienne au Premier ministre et au président de la République. C'est inadmissible de dire que l'Etat n'a pas mis les moyens nécessaires lors des trois dernières années pour une meilleure prise en charge de la sélection algérienne et du football algérien», a-t-il dit. Ould Ali n'omettra pas d'évoquer les efforts consentis par l'Etat au profit du football, notamment professionnel, et la décision prise d'allouer une rallonge supplémentaire de 2,5 milliards de dinars pour aider les clubs amateurs et doter les différentes ligues de bureaux sans compter le financement de la formation. Ne s'arrêtant pas là, Ould Ali ira jusqu'à dire que «celui qui a échoué dans la gestion de sa fédération durant le mandat olympique 2013-2016 doit partir et céder sa place. Un contrat d'objectif a été signé par les fédérations et c'est sur cette base qu'on va évaluer le rendement de chaque instance». Le message est on ne peut plus clair. Le ministre invite tout simplement Raouraoua à quitter ses fonctions ou du moins ne pas se présenter pour la prochaine élection de la Fédération prévue en mars prochain. Les propos du ministre sont lourds de sens et indiquent qu'il a eu l'aval «d'en haut» pour se permettre une telle sortie. A. Salah-Bey L'échec Un système «fafien» qui a montré ses limites l Après deux mandats successifs, Raouraoua voit sa cote chuter, voire sa présence indésirable au plus haut niveau de l'Etat, lui qui a déjà fait face à un autre ministre de l'époque, Yahia Guidoum, qui lui avait barré le chemin d'un second mandat en 2005 à travers une circulaire, la 405-05 interdisant aux présidents de fédérations d'enchaîner deux mandats. Contraint, Raouraoua laisse sa place à son ami Hamid Haddadj qui assurera un mandat avant de revenir aux affaires de la fédération en 2009. Son retour coïncide avec la double qualification à la CAN et au Mondial-2010, mais surtout au coup qu'il réussit à la CAF à travers la loi des binationaux votée lors du congrès de la Fifa aux Bahamas. Malgré une absence à la CAN-2012 et une élimination dès le premier tour à l'édition 2013, Raouraoua prolonge son crédit grâce à une deuxième qualification à la Coupe du monde, celle de 2014 (la quatrième de l'histoire de l'Algérie) et surtout une première qualification aux huitièmes de finale avec ce fameux match contre l'Allemagne. A ce moment-là, Raouraoua est au summum de son règne et ne soupçonne pas que le déclin serait en marche, pour avoir multiplié par la suite les mauvais castings concernant le choix d'un sélectionneur, avec les résultats qu'on connaît, mais le fait d'avoir délaissé le développement du football local au détriment de la seule sélection nationale. Sans compter le pourrissement dans lequel se trouve le sport-roi (magouilles, corruption...) et la violence qui le ronge. On ne parlera pas du projet du professionnalisme car il s'agit d'un véritable fiasco, ni du système «fafien» qui a montré ses limites en l'absence d'une réelle politique et d'une stratégie porteuses. A. S-B CHAN-2018 L'Algérie affrontera la Libye l La sélection algérienne de football A', composée de joueurs locaux, sera opposée à son homologue libyenne lors des éliminatoires du championnat d'Afrique des nations CHAN-2018 dont la phase finale aura lieu au Kenya, selon le tirage au sort effectué à Libreville (Gabon). L'équipe algérienne, pour laquelle un appel à candidature a été lancé pour le recrutement d'un nouveau sélectionneur, jouera le match aller à domicile entre le 11 et le 13 août 2017 alors que la seconde manche aura lieu entre le 18 et le 20 août 2017. L'autre match de la zone nord opposera l'Egypte, dont c'est le premier engagement dans la compétition, au Maroc. Les vainqueurs de ces doubles confrontations se qualifieront directement pour le CHAN-2018 prévu du 11 janvier au 2 février 2018 au Kenya en présence de 16 nations réparties en quatre groupes de quatre équipes. L'Algérie avait été suspendue de la dernière édition tenue en 2016 au Rwanda pour avoir déclaré forfait aux éliminatoires alors qu'elle devait affronter la Libye. 49 pays sur les 54 membres de la Confédération africaine de football (CAF) se sont engagés dans les éliminatoires du CHAN-2018, ce qui constitue une première depuis le lancement de cette compétition en 2009. Le Cap-Vert, la Centrafrique, l'Erythrée, le Tchad et la Tunisie ont préféré faire l'impasse sur la prochaine édition. La sélection tunisienne, victorieuse de la 2e édition en 2011 au Soudan, a renoncé cette année en raison d'un calendrier assez chargé. R. S. Courtrai KV Doublé de Saâdi face au Standard l L'international algérien Idriss Saâdi a inscrit un doublé lors de la victoire de son équipe, Courtrai, en déplacement devant le Standard de Liège (0-3) pour le compte de la de la 25e journée du championnat de Belgique de football. Après l'avance d'un but acquise en première mi-temps, Courtrai afficha une meilleure efficacité au retour des vestiaires. Le néo international algérien s'avéra être un véritable bourreau de la défense liégeoise puisqu'à la 54e minute Saâdi s'empara du ballon seul et ne laissa aucune chance au portier adverse. Le buteur courtraisien récidivera à la 73e minute, d'une superbe reprise de volée favorisée par un mauvais dégagement de Belfodil. Ce but scelle le septième match sans victoire d'un Standard en pleine crise. Le Standard misait tout sur cette rencontre pour atteindre les Play offs, mais Saâdi, en inscrivant un doublé, a sérieusement hypothéqué les chances des coéquipiers d'Ishak Belfodil. Cela dit, grâce à ce doublé, Saâdi, qui n'avait pas marqué depuis le mois de décembre dernier, totalise désormais 12 buts. A. B. Amicale des anciens internationaux de football Fergani : «Le futur sélectionneur doit connaître le football national et africain» L'ancien capitaine et entraîneur de l'équipe nationale de football, Ali Fergani, s'exprimait hier à l'issue de sa réélection pour un mandat de quatre ans à la tête de l'Amicale des anciens internationaux de football (AAIF), a estimé que le futur sélectionneur des Verts devait impérativement connaître le football national et africain. «Le futur sélectionneur national doit impérativement connaître le football algérien et africain pour mener à bien sa mission. Les responsables se sont trompés à trois reprises dans leurs choix, j'espère qu'il n'y en aura pas une quatrième.», a-t-il affirmé à l'APS. L'ancien joueur de la JS Kabylie pense qu'il faudra faire confiance à un coach algérien ou une grosse pointure étrangère. «Je préfère un sélectionneur local. Sans citer de noms, il y a des techniciens algériens qui sont capables de diriger la sélection, a-t-il estimé. Si le choix sera porté sur un étranger, il doit être de classe mondiale». Et d'ajouter : «Je prends l'exemple du Belge Hugo Broos, passé par la JS Kabylie et le NA Hussein-Dey, ce qui ne l'a pas empêché de mener le Cameroun en finale de la CAN-2017 au Gabon. Pourtant, certains disaient de lui qu'il est incompétent.» Commentant la participation algérienne au Gabon, Fergani dira : «C'est une participation mauvaise pour ne pas dire catastrophique. Les responsables ont fixé des objectifs que l'équipe n'était pas capable de réaliser. Il s'agit d'un échec. Nous avons vu des cas d'indiscipline. Le rendement de certains éléments était loin d'être à la hauteur. Nous sommes sortis par la petite porte, il faut tirer les enseignements nécessaires.» Enfin, Ali Fergani a appelé la FAF à accompagner davantage les clubs pour atteindre le vrai professionnalisme : «Le temps est venu de mettre en branle le véritable professionnalisme. Les clubs doivent se mettre à la formation. La FAF se doit d'obliger les clubs à former les joueurs.» Fergani (64 ans) compte deux passages à la tête de l'équipe nationale : 1995-1996 et 2004-2005.