Enquêt n Le 20 octobre 2001, Jean-Pierre Roux-Durraffourt, un cheminot de 44 ans, déambula armé dans le centre-ville de Tours et prit pour cibles des passants. Il tua quatre fois et blessa sept personnes avant d'être arrêté. Tenant des propos délirants lors de son interpellation, il ne motivera jamais véritablement son parcours meurtrier. Jean-Pierre Roux-Durraffourt est né à Tours le 26 avril 1957. Jusqu'à la sinistre tuerie de Tours, il donnera l'image d'un homme ordinaire. Il était le fils unique d'une famille sans histoire et son père était cheminot. Roux-Durraffourt embrassa la carrière paternelle et devint conducteur de manœuvre à la SNCF. Marié, père de trois enfants, il vivait dans la banlieue de Tours. Ses proches et ses collègues donnèrent de lui l'image d'un homme calme, voire secret et solitaire. Roux-Durraffourt était passionné par les armes à feu. Membre d'un club de tir, il tirait généralement une centaine de cartouches par séance d'entraînement, étant capable d'atteindre une petite cible à plus de 50 mètres. En 1999, deux ans avant le drame, il divorça. Suivirent une série de frustrations successives que Roux-Durraffourt sembla mal supporter. Au matin du 29 octobre 2001, peu avant neuf heures trente, à l'issue d'une dispute avec son fils, Roux-Durraffourt s'empara d'une carabine 22LR et gagna le centre de Tours en voiture, tandis que ses enfants allaient s'abriter chez des voisins. Après s'être stationné à trois cents mètres de l'Hôtel de Ville, l'homme débuta son périple mortel. Presqu'immédiatement, il abattit Henry Gasq, un directeur d'école, père de trois enfants. Gagnant une rue voisine, la rue Marceau, il tira à plusieurs reprises. Gilles Lambert, un retraité, fut tué d'une balle dans le dos sous les yeux de sa femme. Cette dernière ne survécut que grâce à l'intervention d'un passant qui fut blessé en tentant de la protéger. Chérif Tili, un ouvrier de 59 ans, fut aussi tué dans la rue. Deux autres passants furent aussi blessés, ainsi qu'un automobiliste qui passait dans la rue. Les survivants déclareront que Roux-Durraffourt bondissait de joie après avoir atteint une cible, sautant sur place en tenant son arme au-dessus de lui à bout de bras... A suivre