Enquête n Ce lycéen français, plutôt discret, assassina sa famille en 1995, à l'âge de 16 ans, puis commit un massacre dans le village de Cuers, abattant 15 personnes en moins de trente minutes. En 1995, Eric Borel, un adolescent de seize ans, vivait à Solliès-Pont, dans le Var, en compagnie de son beau-père, de sa mère et de son demi-frère âgé de onze ans. Le père biologique de l'adolescent vivait à Limoges et ses contacts avec son fils étaient réduits aux périodes de vacances. Les parents d'Eric étaient tous deux militaires. Ils s'étaient séparés alors qu'Eric était encore très jeune. Eric Borel fréquenta le lycée professionnel Georges-Cisson à Toulon et se montra bon élève. Toutefois, durant l'année 1995, son comportement changea radicalement. Il se fit moins discret et commença à s'absenter des cours sans justification. Auprès d'amis, il se plaignit de sa famille de Solliès-Pont qui, selon lui, le confinait dans les tâches ménagères. Un jour, il ajouta : "J'en tuerais bien deux ou trois"... L'adolescent bascula dans le crime le 23 septembre 1995. Dans l'après-midi, il s'empara de la carabine 22 long rifle de son beau père et abattit ce dernier, ainsi que son demi-frère. Puis, il attendit que sa mère rentre de la messe pour la tuer de la même manière. Inexplicablement, il s'acharna sur les trois corps à coups de marteau, puis il quitta la maison. Après avoir erré durant la nuit, Eric Borel se rendit, au matin du 24 septembre, chez un copain de classe, Alan Guillemette, qui résidait dans le village voisin de Cuers. Les deux adolescents discutèrent longtemps dans le jardin. On suppose qu'Eric demanda à son ami de fuguer avec lui et que son ami refusa. Quoi qu'il en soit, alors que l'adolescent se préparait à rentrer chez lui, Eric Borel lui tira une balle de 22LR dans le dos. La victime en mourut quelques heures plus tard. On apprendra plus tard que Borel avait entassé, dans la voiture de son beau-père, des vêtements, des couvertures, des provisions, une carte de France... Totalement déboussolé, ses projets de fuite étant réduits à néant, Borel déambula à pied dans Cuers et se mit à tirer au hasard sur les passants rencontrés.