Constat nLes trois centres d'enfouissement technique (CET) de la wilaya d'Oran qui gèrent quotidiennement plus de 1 800 tonnes de déchets ménagers générées par 26 communes, restent dépendants des subventions de l'Etat, alors que les créances impayées des communes s'élèvent à 850 millions DA. «Les communes ne paient pas» cette prestation, déplore la directrice de l'EPIC CET Oran, Dalila Chellal affirmant que «les créances des communes depuis le lancement des trois centres, implantés à Hassi Bounif, Arzew et El Ançor, s'élèvent à 850 millions DA». Alors que la gestion des CET a été confiée à des EPIC appelées à s'assurer un certain équilibre financier, en dehors des subventions de l'Etat, l'EPIC CET Oran peine à s'en sortir sans ces dernières, a affirmé Mme Chellal. C'est la commune d'Oran qui détient le montant le plus important de créances impayées avec plus de 440 millions DA, suivie par la commune de Bir El Djir avec 170 millions DA. Les créances des communes de Sidi Chahmi, El Kerma et Es-Sénia varient, quant à elles, entre 50 et 60 millions DA, précise la même source. Pourtant les tarifs pratiqués au CET sont dérisoires par rapport à ceux appliqués à l'étranger. En Europe, «il faut verser une taxe de 150 euros par tonne de déchets déchargée alors que ces frais ne dépassent pas les 800 DA en Algérie», a-t-elle fait savoir. A l'EPIC CET Oran, on estime que le tri sélectif pourrait aider à résoudre le problème des créances impayées. Mme Chellal a expliqué, dans ce sens, que les communes peuvent revendre leurs déchets recyclables et pouvoir régler leurs dettes grâce à ces rentrées d'argent. A cet effet, l'EPIC CET Oran a organisé plusieurs ventes aux enchères de matières recyclables, le plastique et le papier notamment. Ces ventes ont attiré un grand nombre d'opérateurs versés dans la transformation des produits recyclables. Les communes peuvent, à leur tour, tirer profit de ces richesses, a préconisé la même responsable, précisant que le plastique et le papier, constituant 20% des déchets ménagers à Oran, «sont très demandés par les opérateurs économiques». Les communes peuvent opter pour le recyclage qui serait en mesure de réduire le volume de leurs déchets de manière considérable d'une part, et leur permettra d'avoir une source financière supplémentaire pouvant servir à couvrir une partie de leurs dépenses en matière de gestion de déchets, a ajouté la même responsable.