L'Italienne Emma Morano, dernière survivante connue du XIXe siècle et doyenne présumée de l'humanité, est décédée hier samedi à son domicile de Verbania au nord du pays, à l'âge de 117 ans, ont annoncé les médias italiens. «Elle a eu une vie extraordinaire et nous nous souviendrons toujours de sa force pour aller de l'avant», a déclaré le maire de Verbania. Selon le Gerontology Research Group (GRG), un groupe de recherches américain sur les personnes âgées, la doyenne de l'humanité est désormais une Jamaïcaine, Violet Brown, née le 10 mars 1900. Selon ce même centre de recherches, Emma Morano, née le 29 novembre 1899, était la dernière personne connue dans le monde à être née avant 1900. Son premier amour avait disparu pendant la Première guerre mondiale, elle s'était séparée d'un mari violent juste avant la Seconde et avait travaillé jusqu'à ses 75 ans dans une fabrique de sacs en toile de jute. Très indépendante, la vieille dame est restée autonome jusqu'à 115 ans, même si elle ne sortait plus de son petit deux-pièces depuis 20 ans. En revanche, depuis 2015 elle ne quittait plus son lit et avait besoin d'une aide-soignante à plein temps. Suivant les conseils d'un médecin quand elle avait 20 ans, elle s'est nourrie pendant près d'un siècle de trois œufs par jour, deux crus et un cuit, avec un peu de viande et très peu de fruits ou de légumes. Ce régime alimentaire et son exceptionnelle longévité avaient intrigué le monde médical et scientifique. Méditerranée : quelque 35 opérations de secours l Quelque 35 opérations de secours ont eu lieu ou étaient toujours en cours hier, pour venir en aide à près de 4 000 migrants au large des côtes libyennes, ont indiqué les garde-côtes italiens et une ONG. USA : Trump refuse toujours de publier sa feuille d'impôts Des milliers de personnes se sont rassemblées hier samedi dans plusieurs villes américaines pour appeler le président Donald Trump à rendre publiques ses déclarations de revenus et d'impôts, un geste de transparence que le milliardaire se refuse à faire. A Washington, un long cortège de plusieurs milliers de personnes a défilé sur Pennsylvania Avenue à partir du Capitole, criant «Honte !» en passant sous les fenêtres de l'hôtel Trump. Ils brandissaient des pancartes telles que «Que caches-tu ?» ou insinuant des conflits d'intérêts avec la Russie, et les organisateurs avaient apporté un grand Donald Trump gonflable en forme de poule, pour symboliser la frousse supposée du président américain. A New York, des milliers de personnes ont également défilé, et d'autres rassemblements avaient lieu à Philadelphie, Boston, Seattle, San Francisco, Los Angeles et ailleurs à travers les Etats-Unis. A Berkeley, de l'autre côté de la baie de San Francisco, des bagarres ont éclaté dans un parc entre des partisans du président et ses adversaires, et une quinzaine de personnes ont été interpellées. Ces rassemblements étaient organisés symboliquement à quelques jours de la date limite, le 18 avril, de déclaration des revenus 2016 aux Etats-Unis. Tous les présidents et candidats à la Maison-Blanche récents ont publié une ou plusieurs années de déclarations fiscales, une tradition qui vise à identifier d'éventuels conflits d'intérêts. Australie : des militaires ivres sèment le chaos dans un camp de réfugiés l Des militaires papouasiens ivres ont pénétré dans le camp australien de rétention de migrants de l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée, tirant des coups de feu en l'air, a affirmé ce dimanche matin la police en annonçant une enquête. Ce camp est une des installations offshores où l'Australie relègue les réfugiés tentant d'atteindre clandestinement l'île-continent. L'Australie mène une politique très dure vis-à-vis de ces migrants, repoussant systématiquement les bateaux tentant de gagner illégalement ses côtes. Ce dimanche matin, la police papouasienne a fait état de heurts dans ce camp après une altercation lors d'un match de football sur une base navale non loin, auquel participaient des demandeurs d'asile. Plus tard, «des militaires ivres qui entendaient se venger du fait qu'un des leurs aurait été blessé par un demandeur d'asile» ont pénétré dans le camp de Manus en hurlant et en jetant divers objets. Ces militaires «ont semé le chaos tirant plusieurs fois en l'air et s'en prenant de façon indiscriminée aux policiers, aux agents du département papouasien de l'Immigration, aux personnes travaillant dans le camp et aux demandeurs d'asile». Il y a trois ans, un Iranien avait péri et 69 personnes avaient été blessées lors d'une émeute dans ce camp qui est censé fermer en octobre prochain sur décision de la Cour suprême papouasienne. Il héberge environ 800 détenus. Un astéroïde va frôler la terre mercredi l Un astéroïde d'environ 600 mètres de large va passer mercredi à proximité de la Terre, mais sans présenter le moindre danger, selon la Nasa. «Bien qu'il n'y ait aucune possibilité que l'astéroïde entre en collision avec notre planète, il sera très près pour un objet spatial de cette taille», a précisé l'agence spatiale américaine, dans un communiqué. Baptisé 2014-JO25, l'astéroïde mesure à peu près 650 mètres de large et passera à 1,8 million de kilomètres de la Terre, c'est à dire un peu moins de cinq fois la distance qui nous sépare de la lune. La dernière fois que 2014-JO25 nous a rendu visite remonte à 400 ans et on ne le reverra pas avant 2 600 ans.Le gros objet spatial passera près de notre planète après avoir contourné le Soleil puis il continuera sa route vers Jupiter avant de retourner vers le centre du système solaire.En 2004, Toutatis, un astéroïde bien plus gros - 4,6 km de long sur 2,4 km de large en forme de cacahouète - était passé à 1 549 719 km, c'est à dire quatre fois la distance de la Terre à la Lune.La Nasa avait également estimé qu'il ne présentait aucun risque pour notre planète, tout au moins pendant 558 ans, époque à laquelle il repassera à proximité de la Terre, mais cette fois plus près. La prochaine visite d'un gros objet volant n'est pas prévue avant 2027, lorsque l'astéroïde 199-AN10, de 800 mètres de largeur, s'approchera à 380 000 km (la distance Terre/Lune). Pakistan : pour une divergence d'opinion, ils le battent à mort l Huit Pakistanais ont été inculpés samedi pour meurtre et terrorisme après le lynchage, trois jours auparavant, d'un étudiant connu pour ses opinions libérales dans une université du nord-ouest du Pakistan. Mashal Khan, étudiant en journalisme, avait été battu à mort jeudi par des centaines d'autres étudiants, selon des témoins et la police qui a procédé à douze arrestations et recherche d'autres suspects. L'étudiant avait été dénudé, frappé, blessé par balle et poussé du deuxième étage de sa résidence de l'université Abdul Wali Khan dans la ville conservatrice de Mardan. Selon le ministre régional de l'Information de la province de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), le gouvernement a également demandé à la Haute cour de Peshawar d'ouvrir une enquête judiciaire. Le jour de sa mort, Mashal Khan avait été impliqué dans un débat houleux durant un cours, alors que des étudiants s'étaient auparavant plaint de ses idées libérales et laïques auprès de responsables de l'Université. Ce meurtre intervient après que les autorités pakistanaises aient donné de la voix ces dernières semaines contre le blasphème. Cette question est très sensible au Pakistan, pays conservateur où critiquer l'islam est passible de la peine de mort. La Commission indépendante des droits de l'homme du Pakistan (Human Rights Commission of Pakistan, HRCP) a réclamé que toutes les personnes impliquées dans le meurtre soient jugées, dénonçant «l'échec abject de l'Etat à protéger le droit de Mashal Khan à la vie».