A près de cinq semaines du mois sacré, les ministres se relayent pour rassurer le consommateur. Ils affirment que les produits de large consommation ne manqueront pas et que les prix ne prenderont pas leur envol. En d'autres termes, c'est un ramadhan sans pénurie et pas cher qu'ils promettent. On n'assistera pas donc à la spéculation… des années précédentes. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a insisté, lors d'une récente réunion, sur la nécessité de garantir la disponibilité de tous les produits de large consommation lors du mois sacré, a souligné M. Chelghoum en marge de sa visite de travail dans la wilaya. Il a fait observer que les prix de certains produits avaient tendance à baisser ces derniers temps, tout en soulignant qu'un travail de sensibilisation a été engagé avec des associations de commerçants pour une maîtrise des prix afin qu'ils puissent être abordables à toutes les bourses durant le ramadhan. la garantie de ces produits à bon prix durant le mois de ramadhan, est une instruction du Premier ministre, a fait savoir le ministre de l'Agriculture. Il y a cinq jours le ministère du Commerce avait engagé la même démarche en prévision du mois de ramadhan, et ce, pour éviter le scénario de l'envolée subite des prix qui sont doublés ou triplés juste à l'entame de ce mois. De nouvelles mesures ont été adoptées en ce sens selon le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, qui avait assuré que les produits alimentaires seront disponibles durant le mois de ramadhan et que le pays disposait de stocks de réserves suffisants pour des années. M. Tebboune a dit avoir proposé au Premier ministre de promulguer un décret qui autorise le producteur à vendre directement les produits alimentaires au consommateur dans des espaces précis. «Une telle mesure contribuera efficacement à juguler la spéculation et le monopole notamment pour ce qui est des produits alimentaires de large consommation», a-t-il argué . «Cette mesure vise à éliminer les intermédiaires qui interviennent dans l'opération commerciale et qui augmentent de 4 ou 5 fois le prix des produits sur les marchés de détail avant qu'ils n'arrivent au consommateur final». Le travail de contrôle et de dissuasion doit se poursuivre durant toute l'année, rassure t-il, expliquant que les mesures prises où celles à mettre en œuvre visent d'abord et au final à protéger le consommateur et à préserver son pouvoir d'achat mais surtout à consolider l'économie nationale. En dehors de ces assurances des pouvoirs publics, le citoyen algérien doit rester sur ses gardes, d'autant qu'à chaque ramadhan les spéculateurs reviennent à la charge. Les services de contrôle des pratiques commerciales, de lutte contre la spéculation, de contrôle de la conformité des marchandises et de répression de fraudes relevant du ministère du Commerce ont reçu 38 appels téléphoniques sur le numéro vert «1020», lancé la semaine dernière pour signaler les abus et les dépassements relatifs au activités commerciales.