Résumé de la 3e partie n Les malfrats, au nombre de trois, prirent la fuite à bord de la Saab volée, emportant au passage sept prototypes de gilets pare-balles testés à l'époque par la gendarmerie. Une des attaques les plus sanglantes de la première vague eut lieu au Colruyt de Nivelles durant la nuit du 17 septembre 1983. Les auteurs fracturèrent une porte métallique de la grande surface à l'aide d'un chalumeau. Durant leur présence sur place survint la voiture d'un couple qui souhaitait faire le plein à la station service du Colruyt. Les deux témoins, Jacques Fourez et Elise Dewit, furent immédiatement abattus et dissimulés rapidement. Les tueurs négligèrent de délester leurs victimes d'une importante somme d'argent liquide et de leurs chéquiers. Prévenus de l'effraction au Colruyt par un déclenchement d'alarme, deux gendarmes de la brigade de Nivelles parvinrent sur place quelques minutes plus tard. Leur véhicule de service fut immédiatement pris sous des tirs croisés et l'un des gendarmes, Marcel Morue, tué. L'autre gendarme sauva sa vie en faisant le mort et en étant servi par la chance ; une balle, tirée par un des tueurs pour l'achever, ricocha par miracle sur une pièce d'équipement métallique. Les tueurs quittèrent alors le Colruyt à l'aide de deux véhicules : la Saab volée et la Mercedes 190 du couple abattu sur le parking. Ils emmenèrent aussi les pistolets 7,65 pris sur les corps des gendarmes nivellois. Avertis par radio par le gendarme survivant, des policiers brainois prirent en chasse les véhicules des tueurs. Ces derniers réagirent par une embuscade de style militaire : un véhicule s'arrêta à droite de la route, l'autre à gauche... Lorsque la VW Golf des policiers surgit, elle fut prise sous des tirs croisés et son conducteur légèrement blessé. Les tueurs mirent un moment de flottement à profit pour prendre la fuite. La Saab fut retrouvée à proximité peu après, avec le butin du cambriolage abandonné dans le coffre : du café, de l'huile, du whisky et des pralines. Abandonné aussi, un pistolet-mitrailleur Uzi dérobé aux gendarmes abattus... Les tueurs avaient utilisé une fausse immatriculation copiée sur celle d'une autre Saab appartenant, hasard ou non, au voisin du général Beaurir, le commandant en chef de la gendarmerie. A suivre