Pilleurs de banques, mafiosi de la prohibition et tueurs en série sont les héros du nouveau Museum of Crime and Punishment, à Washington, un musée qui mise sur la fascination américaine pour ses gangsters tout en vantant les mérites du châtiment. «En aucune façon, nous ne faisons une apologie du crime. Au contraire, nous diffusons le message que le crime ne paie pas et qu'il y a des conséquences à ses actions», assure le co-fondateur de ce musée privé, un avocat de Floride qui en a eu l'idée en visitant la prison d'Alcatraz. Le musée, inauguré hier, vendredi, sera aussi l'hôte permanent du studio d'enregistrement d'une des premières émissions de télé-réalité de la télévision américaine «American Most Wanted». Sur trois étages, le musée, qui espère plus de 600 000 entrées la première année, accueille le visiteur avec la Ford 1903 rouge du plus célèbre braqueur de banques, John Dillinger, celle avec laquelle il se rendit au cinéma à Chicago avant d'être tué par la police, dénoncé par une acolyte. Encore plus mythique, le véhicule criblé de balles de Bonnie and Clyde, trône au milieu de reliques du plus fameux couple de bandits abattu lors d'un guet-apens en Louisiane en 1934. Un étage entier est consacré aux forces de l'ordre, présentant «les outils» des policiers : des diverses matraques aux tasers, ces pistolets paralysants.