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Suspense : On ne sait jamais 1re partie
Publié dans Info Soir le 06 - 05 - 2017

Je meurs de chaud, affirma Lily Cheri Boisson Davidson, à l'arrêt d'autobus à l'angle de Royal Street et d'Elysian Fields.
A 8 h 30 du matin, la température atteignait déjà les 33 degrés, avec 90% d'humidité. En juillet, à la Nouvelle-Orléans, il ne sert à rien de se doucher : on n'a même pas le temps de se sécher avant de se remettre à transpirer.
Lily n'aurait pas eu à supporter cela si elle avait encore été mariée à Clark Davidson. Transpirer, s'entend, en attendant le bus qui la conduirait de sa petite maison étouffante, tellement étouffante, du pittoresque mais misérable Faubourg Marigny, à son travail à la librairie Levee, dans le Quartier français, près de Canal Street.
— Si tu n'avais pas quitté Clark, tu passerais l'été dans le Golfe, au bord de la mer, reprit Lily en imitant les trémolos exagérés de sa mère à l'attention de son ami Bernard qui attendait avec elle.
En disant cela, elle revit leur charmante vieille villa de la plage — qui appartenait à Clark, en réalité — trapue, entourée de portiques, avec ses chênes moussus et sa pelouse qui s'étendait jusqu'au sable. Oh, son cœur se serrait rien que d'y penser.
Elle coupa court à sa vision :
— Je l'imite bien, Daisy, hein ?
Bernard éclata de rire, parce que l'imitation était parfaite. Lily, cependant, ne ressemblait pas à sa mère. Daisy Boisson incarnait jusqu'au bout des ongles la dame de la bonne société. Bâtie comme un canapé rembourré, elle teignait ses cheveux de bleu, pour les assortir à la couleur de son sang. Vêtue de blanc tout l'été, elle se mettait un parfum discret et du talc de bébé, ce qui lui donnait la senteur d'un gâteau au citron.
A trente-cinq ans, Lily, longue et mince, possédait des yeux noirs pleins d'éclat et une chevelure sombre et ondulée qu'elle relevait en chignon, maintenu par trois épingles d'ébène. Elle les avait troquées contre son alliance en diamants dans les toilettes d'un bouiboui. Elle avait fait ça le lendemain du jour où elle était rentrée tôt après un dîner destiné à recueillir des fonds en faveur de Nuke Duke, «l'ex»-membre du Klu Klux Klan, candidat au poste de gouverneur, et où elle avait surpris Clark au lit avec l'épouse de son associé et meilleur ami. Depuis, Lily ne portait plus que du noir. Daisy Boisson avait déclaré à ses amies de bridge que sa fille était en deuil à cause de l'échec de son mariage.
— De pures sornettes, commenta Lily en essuyant, dans son cou, une gouttelette de sueur à l'aide d'un mouchoir brodé à son monogramme. Ça m'évite seulement d'économiser aussi pour les vêtements, puisque Clark s'est emparé de tout notre argent.
De l'avis de Bernard, Lily aurait pu se draper dans une nappe, et atteindre tout de même au comble du chic. Alors que lui, dans son costume Armani vanille, se sentait dépenaillé comme un jouet pour chats
— En plus, ajouta-t-elle, le noir me dispense de mettre des sous-vêtements. Je n'ai, de toute manière, jamais compris comment les femmes peuvent les supporter par une chaleur pareille.
Bernard roula des yeux bleu pâle derrière ses lunettes à monture d'écaille. Il n'avait jamais beaucoup réfléchi à la question de la lingerie féminine, quoi qu'il y ait eu, une unique fois, un bref intermède où...
A suivre


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