Pourparlers n Un nouveau cycle de négociations sur la Syrie doit commencer à Genève la semaine prochaine, ont annoncé lundi les Nations unies. «L'envoyé spécial (de l'ONU pour la Syrie) Staffan de Mistura va à nouveau convoquer les négociations inter-syriennes sous les auspices des Nations unies à Genève le 16 mai 2017», a fait savoir l'ONU dans un communiqué. Cette annonce survient quelques jours après que les soutiens du régime syrien, la Russie et l'Iran, ainsi que la Turquie qui appuie les rebelles, ont signé un accord au Kazakhstan sur des «zones de désescalade» dans lesquelles gouvernement et opposition devraient accepter de cesser les hostilités. M. de Mistura, qui a assisté en observateur aux négociations d'Astana, la capitale kazakhe, s'est félicité d'un accord constituant selon lui «un pas important, prometteur et positif dans la bonne direction». Lundi, ses services ont fait savoir qu'il espérait que l'accord d'Astana «serait pleinement mis en œuvre, permettant ainsi une réduction significative des violences et concourant à l'établissement de conditions favorables aux négociations inter-syriennes à Genève». Les initiatives diplomatiques ne sont pas parvenues à ce jour à mettre un terme au conflit syrien, qui a fait plus de 320 000 morts et provoqué le déplacement de millions de personnes depuis qu'il a commencé en mars 2011. Jusqu'à présent, les négociations sous les auspices des Nations unies à Genève n'ont pas permis de produire de résultats concrets, malgré des progrès à l'occasion du dernier cycle en mars. Conformément à ce que prévoyait la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, les parties ont alors commencé à négocier sur quatre volets de discussion : la gouvernance (transition politique), une nouvelle Constitution, l'organisation d'élections et la lutte contre le terrorisme. Mais les parties en conflit n'ont pas pu s'entendre sur la question du sort à réserver au président Bachar al-Assad et mettre fin aux violences sur le terrain. Dans le cycle de négociations devant commencer la semaine prochaine, M. de Mistura «souhaite intensifier le travail (...) sur les questions se trouvant à l'ordre du jour des discussions, dans le (...) cadre des résolutions du Conseil de sécurité, en particulier de la résolution 2254», a précisé le bureau de l'envoyé spécial de l'ONU lundi. M. de Mistura informera le Conseil de sécurité de l'ONU sur les négociations «dans le courant du mois», a encore dit la même source. En attendant, des rebelles syriens et leurs familles ont, pour la première fois depuis le début de la guerre, commencé à évacuer lundi un quartier de Damas, permettant au régime de raffermir son contrôle sur la capitale syrienne. Le départ des rebelles du quartier de Barzé à Damas survient quelques jours après un accord conclu le 4 mai entre la Russie et l'Iran, alliés du régime de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien de la rébellion, en vue de la création de quatre «zones de désescalade» en Syrie, où les protagonistes doivent cesser les hostilités. Après Barzé, des négociations sont également en cours pour l'évacuation de rebelles de Qaboun. Quatre autres quartiers - Jobar, Tadamoun, Techrine et Yarmouk - sont toujours aux mains des rebelles. Les insurgés, qui ont perdu de vastes régions face au régime, ont été contraints de signer des accords d'évacuation de nombre de leurs bastions.