Perspectives n La rencontre Mahmoud Abbas-Vladimir Poutine, tenue jeudi à Sotchi (sud de la Russie) dans le sillage de celle de Washington entre le dirigeant palestinien et le président américain Donald Trump, révèle l'avènement d'un «nouvel équilibre politique». «La rencontre de Sotchi est importante et significative à maints égards. Intervenant juste après la rencontre de Washington, elle confirme désormais l'existence d'un nouvel équilibre : il y a les Etats-Unis certes, mais désormais, il y a aussi la Russie. C'est là où réside la nouveauté», a souligné le chef de la diplomatie palestinienne lors d'une conférence de presse dans la capitale russe, consacrée à l'évaluation des entretiens du dirigeant palestinien à Sotchi avec Vladimir Poutine. Une délégation palestinienne de haut rang, effectue actuellement une visite en Russie sous la conduite du président Mahmoud Abbas qui s'est entretenu jeudi à Sotchi avec le président Poutine, après avoir été reçu le 3 mai dernier à la Maison-Blanche par le président américain Donald Trump. Le ministre palestinien a tenu à mettre en relief le «rôle important» de la Russie dans la quête d'un règlement à la question palestinienne, et sa «contribution appréciable» dans l'effort de la communauté internationale visant la consolidation du processus de paix au Moyen-Orient. «Nos discussions avec nos partenaires russes sur divers sujets, dont la coopération bilatérale, ont été fructueuses. Les deux parties ont exprimé leur volonté de donner une impulsion aux relations économiques et commerciales. A titre d'exemple, nous avons évoqué la possibilité pour les Palestiniens d'importer les hydrocarbures russes, outre l'octroi de bourses d'études aux jeunes palestiniens et les faire bénéficier de cycles de formation». Les entretiens politiques entre Poutine et Mahmoud Abbas, quant à eux, ont duré près d'une heure trente minutes, et ont permis d'évoquer les questions d'actualité à l'échelle régionale et internationale, y compris le processus de paix au Moyen-Orient, a indiqué Riyad Al-Malki, réitérant notamment la disponibilité de la direction palestinienne à répondre, à tout moment, à l'initiative du président Poutine appelant à une rencontre trilatérale : Poutine - Abbas- Netanyahou. M. Riyad Al-Malki a souligné en conclusion la nécessité de «mettre un terme aux divisions entre factions palestiniennes en vue de réunifier les rangs et réaliser l'objectif commun, celui de créer un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967 avec comme capitale El-Qods-Est. R. I./Agence l Le président américain Donald Trump s'exprimera sur le droit à l'autodétermination des Palestiniens lors de sa première visite qui le conduira au Moyen-Orient au plus tard ce mois de mai, a annoncé un officiel américain. «Avec le président Abbas (de Palestine), il exprimera son soutien à la dignité et l'autodétermination des Palestiniens», a affirmé lors d'un point de presse à la Maison-Blanche Herbert Raymond McMaster, conseiller à la sécurité nationale, ajoutant que M. Trump réaffirmera également le «lien inébranlable» entre les Etats-Unis et Israël. Interrogé sur une possible rencontre entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, organisée par M. Trump, le conseiller à la sécurité a indiqué qu'aucun plan définitif n'avait encore été fixé. «La manière dont il s'entretiendra avec eux dépendra évidemment du président, et de ces leaders. Mais il rencontrera ces deux leaders là-bas, dans le cadre de cette visite», a assuré M. McMaster. Il a noté que M. Trump se rendra au Moyen-Orient après sa visite en Arabie saoudite prévue le 19 mai, au cours de laquelle il encouragera les partenaires arabes et musulmans à «prendre des mesures courageuses et nouvelles» pour contrer le terrorisme.