La Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) a pu économiser près d'un milliard de dinars grâce au nouveau dispositif de contrôle des arrêts de travail, a indiqué le DG de la Cnas qui révèle qu'en 2016, la caisse a dépensé environ 176 milliards de dinars pour 60 millions de prescriptions médicales. Les médecins généralistes et les spécialistes sont appelés encore une fois à établir une prescription adéquate par rapport à la santé de la population pour réduire les remboursements médicaux et barrer ainsi la route aux faux malades. Cette information a été communiquée hier samedi à Oran par le directeur général de la Cnas en marge de la deuxième et dernière journée du 5e congrès national et du 3e congrès maghrébin sur la médecine générale/médecine de famille. «Depuis qu'on a établi la nouvelle procédure de contrôle des arrêts de travail, notamment dans le cadre de la lutte contre les congés de maladie de complaisance, nous avons réalisé de bons résultats, a noté Hassan Tidjani Haddam. La Cnas a fait, à ce titre, un bénéfice de près de 1 milliard de dinars en 2017, a-t-il indiqué. Le responsable de la Cnas a estimé que le système de contrôle des arrêts de travail adopté par son département est «un peu plus rigoureux», notamment par le contrôle administratif et le contrôle a posteriori et systématique, tout en appelant les médecins généralistes et les spécialistes à une prescription adéquate par rapport à la santé de la population. Pour M. Tidjani Haddam, la délivrance des congés de maladie par complaisance engendre la destruction des soins et de la prise en charge des assurés et affecte le système de sécurité sociale, son équilibre et sa pérennité. La Cnas a traité, durant l'année écoulée, plus de 60 millions de prescriptions médicales pour une dépense d'environ 176 milliards de dinars, selon le DG de la Cnas, qui a estimé que ces chiffres restent constants par rapport aux années précédentes. «14 millions d'indemnités journalières relatives aux arrêts de travail ont été remboursées en 2016 pour un montant de 17,3 milliards de dinars par la Cnas, contre 15 millions remboursées en 2015 avec un montant de 18 milliards de dinars», et ce, suite aux contrôles administratifs effectués à domicile par les agents de la Cnas, avait indiqué en février dernier le directeur des prestations à la caisse, Abdelhafid Djoghri. Ce dernier avait aussi indiqué que 386 955 journées inscrites dans le cadre des demandes d'arrêts de travail ont été rejetées (non indemnisées) durant l'année 2016, contre 232 848 journées en 2015, soit une évolution de 66% de journées non indemnisées suite à ces opérations de contrôle. La Cnas a rejeté ces demandes d'arrêts de travail des assurés sociaux qui étaient absents lors du passage de l'agent contrôleur à leur domicile pendant cette période de congé de maladie et qui n'ont pas présenté dans les 48 heures qui suivent au centre de paiement des justificatifs définis par la réglementation en vigueur. Les opérations de contrôle à domicile effectuées en 2016 ont concerné 124 805 assurés sociaux dont 19 072 ont été absents et 14 473 sanctionnés, alors qu'en 2015, le contrôle a touché 107 418 assurés dont 10 521 ont été absents et 8 507 sanctionnés, selon ce même responsable. La Cnas a renforcé son système de contrôle administratif à domicile pour lutter contre les abus en matière d'arrêts de travail de complaisance à travers l'augmentation des visites essentiellement pour les assurés sociaux ciblés suspectés de tricherie quant à leur état de santé réel. Plusieurs journées de sensibilisation ont été organisées à travers les wilayas du pays pour lutter contre les prescripteurs et les bénéficiaires de congés de maladie et d'ordonnances de complaisance, des formes de fraude qui grèvent sérieusement le budget de la Cnas.