Situation - Le président syrien Bachar al-Assad a assuré que les pires heures de la guerre dans son pays appartiennent désormais au passé, après une série d'avancées de ses troupes sur le terrain, appuyées par l'allié russe. L'armée syrienne et ses alliés ont repris ces derniers mois le contrôle de plusieurs zones, notamment la deuxième ville du pays Alep, au terme d'années de combats. "Les choses vont aujourd'hui dans la bonne direction (...) car nous infligeons une défaite aux terroristes", a affirmé M. Assad dans une interview donnée à Damas à la chaîne de télévision basée en Inde WION. "A moins que l'Occident (...) et ses alliés, ses marionnettes, soutiennent massivement ces extrémistes, je suis sûr que le pire est derrière nous", a déclaré le président syrien, dans un entretien publié samedi par la présidence syrienne. En effet, "les choses vont aujourd'hui dans la bonne direction", puisque l'armée syrienne continue d'infliger une défaite aux terroristes. Au moins 1 200 éléments de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) ont été tués dans le cadre d'une offensive militaire de grande envergure menée par l'armée syrienne dans la province d'Alep, au nord de la Syrie, a rapporté samedi l'agence de presse syrienne Sana. La même source a indiqué que l'armée syrienne s'était emparée de 22 nouveaux villages dans le sud-est d'Alep dans le cadre de l'opération militaire en cours dans cette région du pays. Sana n'a pas donné d'informations supplémentaires sur le calendrier de l'opération qui a conduit à l'élimination des éléments de l'EI, mais l'armée avait commencé son offensive à l'est d'Alep précédemment cette année, à la suite de la reconquête de la partie orientale de la ville d'Alep, en décembre dernier. L'armée a également lancé récemment, contre l'EI, l'offensive ''Great Dawn'' dans le désert syrien, au centre et à l'est de la Syrie, et a repris à l'EI un certain nombre de ses positions. A plan politique, une nouvelle séance de discussions dans les pourparlers de paix pour la Syrie, sous l'égide de la Russie, l'Iran et la Turquie, devrait avoir lieu les 12 et 13 juin à Astana au Kazakhstan, a annoncé samedi la diplomatie russe. "Une nouvelle rencontre à Astana est prévue pour les 12 et 13 juin", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l'agence Interfax. Selon M. Gatilov, des invitations ont d'ores et déjà été envoyées aux représentants des rebelles syriens. Damas a "reçu une invitation à participer à une nouvelle rencontre à Astana, les 12 et 13 de ce mois", a confirmé l'ambassadeur syrien à Moscou Riyad Haddad, cité par l'agence Ria Novosti. Lors des derniers pourparlers en mai, la Russie et l'Iran, alliés de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté un plan russe visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions. Une baisse marquée des combats a depuis été enregistrée dans ces zones, mais certains problèmes importants restent à négocier. Selon cet accord, les pays garants avaient jusqu'à dimanche soir pour définir les contours de ces zones, qui sont instaurées avec une validité initiale de six mois avec possibilité de prolongation, et décider quels pays devraient envoyer des forces sur place pour faire respecter l'accord.