L'Association pour la culture et la réforme du vieux «ksar» d'Ouargla a appelé à hâter le lancement de l'étude «exhaustive» pour la protection et la réhabilitation du «ksar». Cette étude technique englobe les 2 360 habitations du «ksar», en plus de structures socio-économiques, ainsi que les volets socioéconomiques et le cachet architectural, pour collecter suffisamment d'informations concernant le site et aidant à élaborer un plan de restauration fiable. L'étude préconise des mesures de lutte contre les transformations architecturales irréfléchies opérées au niveau de ce «ksar» en plus de l'utilisation de matériaux inappropriés, entraînant une perte de pans entiers de son originalité architecturale et sa dénaturation, sans compter les effets des aléas naturels. Le président de l'association a fait part de la signature d'une convention avec le secteur de la formation professionnelle pour la formation de 40 jeunes de la wilaya d'Ouargla dans les métiers de restauration et de réhabilitation de l'architecture traditionnelle, en prévision du lancement des travaux de restauration et d'aménagement du «ksar». S'étendant sur une superficie de 30 hectares et entouré de palmeraies, le vieux «ksar» d'Ouargla, édifié il y a près de 600 ans, fait partie d'une chaîne de «ksour» sahariens disséminés à travers la région, à l'instar de ceux de Touggourt, de N'goussa, de Tala de Mégarine et d'Adjadja d'Aïn El-Beida. Selon des sources historiques, ce «ksar», qui témoigne d'une grande ingéniosité dans sa conception, s'ouvre sur l'extérieur à travers sept portes, encore existantes, à savoir Bab-Azzi, Bab-Ammar, Bab-Soltane, Bab-Ahmid, Bab El-Boustane, Bab-Rabaâ et Bab Er-Rabie, d'où partent les nombreuses venelles serpentant ses trois principaux quartiers : Béni-Brahim, Béni-Sissine et Béni-Ouaguine. Le «ksar» renferme, en outre, plusieurs lieux de culte, dont de vieilles mosquées, des zaouïas et des sépultures.