La 12ème édition de la fête du vieux ksar d'Ouargla a été lancée jeudi, à l'initiative de l'association du vieux ksar d'Ouargla pour la culture et l'Islah (réforme). Placée sous le signe de "ksar d'Ouargla, patrimoine, authenticité et communication", cette fête, dont l'ouverture s'est déroulée en présence des autorités locales, a donné lieu à un défilé des troupes folkloriques locales, dont celle du Karkabou, ponctué de salves de baroud, à la grande joie du public venu nombreux et des invités. Cette fête traditionnelle a été marquée par l'organisation, à l'intérieur du ksar et au siège de l'association organisatrice, d'expositions de produits d'artisanat du terroir, dont d'anciens outils et matériels utilisés dans les activités agricoles sahariennes, des ustensiles et des objets domestiques, en plus d'échantillons d'encens et de parfums préparés localement pour diverses fêtes, nuptiales notamment. D'autres expositions de photographies, d'affiches et documents ont retracé la création et l'extension du vieux Ksar d'Ouargla et les différentes opérations préconisées pour sa restauration et sa réhabilitation, à la faveur de programmes de développement et de réhabilitation des sites archéologiques. Le programme de cette manifestation, qui se poursuivra durant une semaine, prévoit l'exposition d'une panoplie d'articles et d'activités traduisant le savoir-faire local, dont des produits de vannerie et de plats culinaire, en plus de l'organisation de la procession de Lalla Mansoura, commémorant une ancienne histoire de disparition inexpliquée d'une mariée le jour de ses noces. L'occasion a donné lieu à une procession du lit nuptial de Lalla Mansoura, constitué d'un sommier saharien fait de branches de palmier et surmonté d'un baldaquin, contenant les effets de la mariée. Une procession qui va jusqu'à "Bab Amor" ou a été édifiée une coupole dédiée à Lalla Mansoura. Le programme comprend également deux journées d'études sur "la femme dans la société amazighe", "Les matériaux traditionnels de construction et leur exploitation dans la restauration du ksar", ainsi que l'inspection des chantiers de restauration de certains pans du ksar, des ateliers de formation sur la préservation du patrimoine matériel et la réhabilitation et la restauration des sites archéologiques, ont indiqué les organisateurs. S'étendant sur 30 hectares le vieux ksar d'Ouargla, dont l'origine remonte à l'ère numide et classé en 1996 comme patrimoine national puis en 2011 en tant que "secteur sauvegardé", renferme plus de 2.000 bâtisses, 18 mosquées et zaouïas et sept portes : Bab-Azzi, Bab Omar, Bab Sultan, Bab Ahmid, Bab El Boustane, Bab Rabaâ et Bab El-Rabie. Le ksar d'Ouargla a bénéficié entre 2007 et 2009 d'une série d'opérations de restauration et de réhabilitation pour un montant de 6,2 millions DA, en plus de l'octroi, en 2012, d'une enveloppe de 2 millions DA pour le nettoyage des décombres et résidus des bâtisses tombées en ruine. D'autres opérations de réhabilitation de lieux de culte et de façades de bâtisses ont été menées dans le ksar, dans le cadre de la préservation du patrimoine matériel.