Un groupe de journalistes de renom et de militants des droits de l'Homme a accusé hier lundi le gouvernement mexicain de les espionner en utilisant un logiciel d'espionnage israélien vendu uniquement aux Etats. Ces accusations ont été démenties par la présidence mexicaine. Les 9 journalistes et militants ont annoncé qu'ils avaient déposé une plainte devant la justice contre le gouvernement, pour accès illégal à des communications privées, notamment. «Il s'agit d'une opération de l'Etat où des agents de l'Etat mexicain, loin de faire ce qu'ils doivent légalement, ont utilisé nos ressources (publiques), nos impôts, notre argent, pour commettre des délits graves», a déclaré la journaliste mexicaine Carmen Aristegui, célèbre pour ses investigations sur des cas de corruption du gouvernement. Parmi elles figurent une enquête datant de 2014 dans laquelle elle avait révélé que l'épouse du président Enrique Pena Nieto avait acheté une demeure valant 7 millions de dollars à Mexico City auprès d'un entrepreneur du gouvernement. Une enquête, publiée par le New York Times, a révélé que des militants des droits de l'Homme, des journalistes et des militants anti-corruption ont été victimes d'espionnage au Mexique avec un logiciel d'une société israélienne qui possède parmi ses clients les ministères mexicains de la Défense et de la Justice. Pegasus, logiciel à la fois sophistiqué et personnalisable fonctionnant au départ par hameçonnage, peut accéder à la caméra, au micro ou à la géolocalisation de l'appareil piraté, aux contenus de messages, d'appels et de toute une série d'applications.