Bilan - Une quantité de 3,6 tonnes de résine de cannabis a été saisie durant les cinq premiers mois de l'année en cours à travers différentes wilayas du pays par les services de la Sûreté nationale. C'est ce que nous apprenait, hier dimanche, la sûreté de wilaya d'Ouargla. Des quantités de 984,5 grammes (gr) de cocaïne, 193,3 gr d'héroïne, en plus de 350 299 comprimés de psychotropes destinés à la commercialisation illégale ont également été saisies durant la même période, a précisé la commissaire Amina Djaâroune lors d'une journée de sensibilisation sur la lutte contre les stupéfiants tenue à la maison de la culture «Moufdi Zakaria»» à Ouargla. Le même officier de police signale le traitement de quelque 11 446 affaires ayant impliqué 14 493 individus qui ont été présentés à la justice. Pour ce qui est du bilan des saisies de drogues de l'année 2016 dans différentes régions du pays, les services de la Sûreté nationale font état de plus de 256 quintaux de résine de cannabis, 11,9 kg de cocaïne, 1,4 kg d'héroïne et 532 927 comprimés de produits hallucinogènes. Rien que pour la wilaya de Béchar, sept quintaux de kif traité et 300 comprimés de psychotropes ont été saisis durant le premier semestre 2017 par les différents services de la sûreté de wilaya de Béchar. La situation géographique de la wilaya, à proximité de la frontière avec le Maroc, incite à plus d'efforts pour endiguer la prolifération des réseaux criminels de trafiquants de ces drogues. Les participants à cette journée s'insérant au titre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre les drogues ont mis l'accent sur la nécessité d'une lutte implacable contre ce fléau, notamment en milieu des jeunes. Le psychologue Ouahid Mekkiou, ancien cadre au Centre de lutte contre la toxicomanie d'Ouargla, a indiqué que 83% des toxicomanes sont de la catégorie des jeunes, avant de relever que les revenus mondiaux de la commercialisation de drogues ont atteint en 2015 près de 807 milliards de dollars. Toutefois, estime le même intervenant, les moyens mobilisés en Algérie pour le traitement des toxicomanes demeurent insuffisants au regard de l'ampleur du phénomène en milieu des jeunes, y compris en milieu des élèves scolarisés, ajoutant que 17 centres de traitement des toxicomanes accomplissent leur mission seulement sur les 52 structures similaires existantes en Algérie. La psychologue de la sûreté de wilaya d'Ouargla, Mme Hanane Ouled Salem, a évoqué, de son côté, les effets corporels et psychiques de la toxicomanie, ainsi que le lien entre la toxicomanie et la criminalité, dont le vol, l'homicide et le suicide.