Un concert de musique symphonique dédié aux chants patriotiques et à la chanson algérienne, a été animé mardi soir à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh par plusieurs ensembles dirigés par le maestro Amine Kouider, en célébration du 55e anniversaire de la Fête nationale de l'Indépendance et de la Jeunesse. La Fanfare et le groupe de cornemuse «El-Mezwed» de la Garde républicaine, premiers à se produire, ont respectivement entonné l'hymne national algérien dans des atmosphères solennelles, et une dizaine de pièces du riche patrimoine algérien dans ses variantes kabyle, chaouie, sahraouie, naïlie, aâssimie et bedouie, entre autres. Le comédien Hassen Kechache, accompagné au piano par Amine Kouider, a ensuite déclamé des extraits de «Ilyadet el Djazaïr» du poète de la Révolution, Moufdi Zakaria. Très applaudi par le public, l'Orchestre symphonique des jeunes de l'Opéra d'Alger, une relève prometteuse en formation, a exécuté le 1er mouvement de la symphonie N°5 de Ludwig Van Beethoven (1770-1827), Concerto pour deux violons de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), rendu par Nazim et Anis Aït Yahia et la Valse de Dimitri Schostakovitch (1906-1975). L'Association «Chems», dirigée par Djamel Merahi, qui œuvre par la thérapie de l'art à la réinsertion sociale des personnes en situation de handicap, était également présente avec sa chorale en devenir qui a séduit l'assistance à travers un bouquet de chants évoquant la beauté de l'Algérie et la fierté d'appartenir à la Nation algérienne, «Djawhara», «Bladi hiya El-Djazaïr», «Men Ghirek ya Dzayer», «Ya Mohamed mabrouk aâlik» et «Farha ou Zahwa», notamment. Résultat des travaux de recherche entrepris par l'Orchestre de l'Opéra d'Alger, «Danse Bacchanale» de Camille Saint Saens (1835-1921), exécutée à la mandole, au qanun, au banjo et au violon par Zohir Mazari, Hassen Belkacem Benalioua et les frères Aït Yahia, dans une version traditionnelle qui a intelligemment établi un bel échange entre les cultures. L'Orchestre symphonique de l'Opéra d'Alger et quarante de ses voix, en fusion avec autant de choristes de la Garde républicaine sont intervenus à l'issue du spectacle, entonnant quelques «Anachid», un enchaînement des pièces, «Ya Rayeh», «Taouès», «Gommari» et «Ya Zina», présenté sous le titre «Rihla» et une adaptation de «Carmina Burana» de Carl Orff (1895-1982) sur des textes chantant l'amour et le patriotisme algériens. Amine Kouider, dans un élan de souplesse et d'autorité a dirigé d'une main de maître l'ensemble des formations, donnant du plaisir à une assistance enthousiasmée, venue célébrer l'Algérie.