Sortie - Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a animé ce matin, au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa sa première conférence de presse depuis son élection le 20 mars dernier. Après plusieurs sollicitations et invitations à s'exprimer, voire des critiques et des attaques en tous genres, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi a choisi le moment opportun pour animer une conférence de presse et répondre aux questions des journalistes. Cent jours à la tête de l'instance fédérale, c'est en général un chiffre bien rond et symbolique pour faire un premier bilan, d'autant qu'il coïncide avec la fin de la saison 2016-2017 et la tenue du dernier match de l'exercice, la finale de Coupe d'Algérie remportée mercredi par le CR Belouizdad face au champion sortant l'Entente de Sétif (1 à 0, a.p). Lors de cette sortie médiatique, sur laquelle on reviendra lors de notre prochaine édition, le président Zetchi est revenu sur les conditions de son élection et les grandes lignes de son programme, dont certains attendent toujours qu'il soit dévoilé dans le détail, comme il a présenté le bilan de cette première période passée avec tous les dossiers gérés, traités, qu'ils soient hérités de son prédécesseur, Mohamed Raouraoua, ou nés d'une nouvelle conjoncture, ainsi que toutes les décisions prises et celles à venir. Dès les premiers mots prononcés, le président a affiché un calme et un sourire qui renseignent sur l'état de confiance qui l'anime et la maîtrise de tous les sujets qu'il devait aborder. Ainsi, il a rappelé que l'élection du nouveau bureau fédéral est intervenue dans une période difficile, après l'élimination de l'équipe nationale au premier tour de la CAN-2017 et la situation difficile et complexe que traverse le football national. Il a avoué que les premières semaines de sa mandature sont souvent pour ne pas dire toujours difficiles, voire décisives pour n'importe quel nouvel élu, de surcroît à la tête de la FAF. Les critiques et les attaques n'ont pas manqué, certaines «normales», mais souvent injustes car injustifiées contre une équipe qui vient à peine de s'installer et à qui on ne peut attribuer tous les maux du football algérien, cumulés durant des décennies. «Que nous reproche-t-on ? Notre programme, je l'ai évoqué à plusieurs reprises sur des plateaux télé à la veille de l'élection du 20 mars 2017», nous a affirmé le président en aparté. «La composante du bureau fédéral ? Celle-ci,a été installée dans le cadre de ce que prévoit la réglementation et puisée dans la composante de l'assemblée générale». Avant d'enchaîner : «La jeunesse et l'inexpérience du président ? Oui, certes, mais la motivation, les idées novatrices, la volonté de réussir et le challenge personnel à travers l'expérience du Paradou AC et de son Académie, ainsi que d'autres vertus nous permettront d'atteindre nos objectifs.» Puis de rajouter : «La corruption et le clientélisme, voire tous les maux du football ? Dont nous n'endossons aucune responsabilité. Un peu plus de démocratie, de gestion collégiale, d'ouverture, de mise à niveau, la fin des privilèges et à la soumission ne feront pas de mal au football algérien.» En deux mots, le président Zetchi et son équipe souhaitent œuvrer, sans prétention et en toute modestie, à remettre le football algérien sur les rails, à donner à la formation de base et au football amateur l'intérêt qui leur sied. Le chantier est grand et complexe, la tâche s'annonce rude et l'adversité sans merci sur un terrain qui demeure toujours miné.