Initiative - La Protection civile entend lancer une formation au profit des citoyens désireux de s'associer à ce corps en «cas de situation exceptionnelle». C'est ce qu'a annoncé hier lundi à Tizi Ouzou le Directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El-Habiri. «Il est envisagé de lancer la formation -Les amis de la Protection civile- au profit de citoyens qui pourront par la suite contribuer, en cas de besoin, aux interventions de ce corps constitué, notamment en cas de situation exceptionnelle comme celle vécue la semaine dernière à la suite des incendies enregistrés à travers 17 wilayas du pays», a indiqué le colonel El-Habiri. Le DG de la Protection civile a rappelé que ce corps a déjà formé 70 000 citoyens au geste qui sauve qui peuvent intervenir chez eux et dans leurs quartiers et villages en cas de nécessité. Il a observé, à ce propos, que l'Algérie est le seul pays en Afrique et dans le monde arabe à lancer ces formations au profit de citoyens. Au total, 90 000 secouristes ont été formés à l'échelle nationale par la Protection civile depuis la fin 2010 à ce jour dans le cadre de la campagne «Un secouriste par famille». Aujourd'hui, il est largement admis que les gestes de sauvetage et de secourisme doivent être prodigués sur les lieux mêmes de l'accident avant même l'intervention des équipes spécialisées de secours. Un grand nombre de décès pourrait être ainsi évité si les témoins étaient formés à intervenir en attendant l'intervention des secours médicalises. Outre l'acquisition par les apprenants des premiers gestes à effectuer en matière de sauvetage des victimes d'accidents quelle qu'en soit la nature, cette formation vise à faire ancrer davantage la culture du secourisme au sein de la société. L'implication des citoyens lors de la survenue d'accidents est importante à plus d'un titre, a-t-il relevé, soutenant que les premiers gestes de secours à l'adresse des victimes sont souvent «déterminants». Il a toutefois fait remarquer que la personne (présente sur le lieu de l'accident) désireuse de secourir une victime donnée doit disposer d'un certain nombre de qualifications susceptibles d'assurer la réussite de son intervention, énumérant des cas de complications de certains blessés qui se sont fait assister par des non-initiés. Les gendarmes sur les traces de l'origine des incendies ... Des investigations sont en cours, avec l'appui de la Gendarmerie nationale, afin de déterminer l'origine exacte des incendies, a indiqué hier à Médéa le directeur de la Protection du patrimoine forestier au niveau de la Direction générale des forêts (DGF). Selon le directeur de la protection du patrimoine forestier à la DGF, le facteur humain est l'un des principaux responsables des incendies qui se déclarent à travers le pays, «soit par incivisme ou inconscience ou, parfois, de façon volontaire». Une superficie totale de 3 906 hectares de couvert végétal a été détruite à l'échelle national depuis le début du mois de juin dans 643 incendies recensés à travers plus d'une quarantaine de wilayas. Une dizaine de wilayas ont été les plus touchées, à leur tête la wilaya de Tizi Ouzou où les dégâts sont estimés provisoirement à 1 202 hectares de couvert végétal, suivie de Béjaïa, avec la destruction de 668 hectares et, en troisième position, la wilaya de Médéa dont les pertes sont évaluées à 457 hectares, a révélé ce responsable.