Constat Baisse de la criminalité en milieu rural et augmentation des accidents de la circulation. Un bilan des activités de la Gendarmerie nationale a été présenté, hier. Ce bilan, qui concerne les 9 premiers mois de l?année en cours, montre que le nombre de crimes contre les biens, de vols à main armée, d?actes de brigandage, de tentatives de contrebande de cigarettes et d?immigration clandestine enregistrés dans les 48 wilayas du pays de janvier à septembre 2004 a augmenté par rapport aux 9 premiers mois de l?année dernière. En revanche, les autres formes de criminalité sont en baisse. A titre d?exemple, la contrebande de cheptel a baissé de 81,14 % (636 affaires contre 3 372 l?année dernière). Idem pour le trafic de drogue, cela bien que les quantités saisies de janvier à septembre de l?année en cours soient nettement supérieures à celles de l?année dernière. Cela étant, la Gendarmerie nationale s?est particulièrement montrée inquiète quant à la prolifération du phénomène de commercialisation des psychotropes. Selon le lieutenant-colonel Djerboua, ces produits sont en train de devenir la drogue la plus populaire en Algérie, «car ils n?ont pas d?odeur et sont indétectables». Pas moins de 100 928 comprimés de Valzépam, Diazépam, Rivotril?ont été saisis par les services de la Gendarmerie nationale depuis le début de l?année contre 54 494 comprimés l?année dernière au cours de la même période, et ce principalement dans les wilayas de Constantine, Blida, Khenchela, Sétif, Tlemcen, Oran. Sur les 200 grossistes de médicaments que compte le pays, 79 sont installés à Constantine. 23 d?entre eux font l?objet d?une mesure de retrait d?agrément. N?empêche, certains d?entre eux continuent de s?approvisionner en psychotropes auprès de Saïdal. Ces dysfonctionnements ajoutés à l?absence d?enquêtes avant la délivrance de l?agrément aux grossistes (des repris de justice l?ont obtenu) peuvent constituer une explication à la prolifération du phénomène de commercialisation des psychotropes, selon le lieutenant-colonel Djerboua. Sur un tout autre registre, le colonel Douagui, chef de la division Sécurité routière, a indiqué que les données statiques montrent clairement que les accidents de la circulation augmentent d?année en année. Le parc automobile national compte 4 millions de véhicules dont 65 % ont plus de 15 ans, notera-t-il, avant d?ajouter : «Les facilités accordées par les banques pour l?achat d?un véhicule est une bonne chose pour le citoyen, mais pas pour l?Etat». Selon lui, 60 % du réseau routier national est vétuste. Pour sa part, le lieutenant colonel Djaâfri, chef du bureau statistiques de la division Sécurité routière, soulignera que 18 352 accidents et 2 463 morts ont été enregistrés depuis le mois de janvier contre 18 166 accidents et 2 442 lors des 9 premiers mois de 2003. Soit une hausse de 1,2 %.