Rendez-vous - A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 31 juillet se tiendra à Oran la 10e édition internationale du film arabe. C'est affectée par le décès de Blaoui Houari une des figures de proue de la chanson algérienne qu'El-Bahia va accueillir l'édition 2017 du Fiofa. Malgré une enveloppe budgétaire moins conséquente que par le passé, on annonce tout de même la programmation de 31 productions distinguées dans le cadre de la compétition officielle du Wihr d'or. La sélection, réalisée sur une réception de 500 films soumis à compétition par différents pays arabes, comprend 11 longs métrages, 10 courts métrages et 10 films documentaires. Parmi cette sélection, on compte trois films algériens dont «En attendant les hirondelles» de Karim Moussaoui, présenté en avant-première au Festival de Cannes dans la catégorie «un certain regard», «El Ashiq» de Amar Si Fodil, «Je te promets» le court métrage de Mohamed Yaghri et un documentaire fiction de Merzak Allouache «Enquête au paradis». Un thème d'actualité qui ne va pas manquer de soulever un débat puisqu'il s'agit de la politique de prosélytisme wahhabite en Algérie. Les festivaliers auront tout le plaisir de pouvoir assister également aux projections de films venus notamment de Syrie «Le père» de Bassel Al-Khatib, d'Egypte «Les derniers jours de la ville de Tamer» d'Ahmed Sayed Alin, de Tunisie «Demain dès l'aube» de Achour Lotfi, du Maroc «A la recherche du pouvoir perdu» de Mohamed Ahmed Bensouda. A noter la programmation d'une projection algéro-tunisienne «Saint Augustin» du réalisateur égyptien Samir Seif. Pour bien faire dans la diffusion de l'art cinématographique à toutes les couches des cinéphiles, le festival va se déplacer jusque dans les centres de détention de la ville d'Oran avec deux longs métrages «6,4» et «Lotfi» de Saïd Hamed et Ahmed Rachedi. Ainsi, parmi les innovations de l'édition 2017, on citera «le Panorama des films courts métrage et du mobile», dont la sélection revient aux acteurs Tarek Abdel et Salah Ougrout sous la présidence de Samira Hadj Djilali. Pour la catégorie «longs métrages», Farid Boughdir (Tunisie) sera chargé de présider le jury aux côtés de la comédienne Djoumana Mourad, du scénariste Azouz Begag, de la comédienne Christiania Floutor et du réalisateur Saïd Hamed. Et c'est le Palestinien Michel Khelifi qui aura la charge de la sélection des films documentaires, alors que la catégorie «courts métrages» sera présidé par Karim Traïdia. Parallèlement aux séances de projections, des conférences et ateliers sont attendus avec notamment la séance de travail consacrée aux étapes techniques allant de l'écriture à la réalisation d'un film. Concernant les conférences, plusieurs rencontres sont prévues entre autres «Archives et la numérisation filmique : la mémoire du cinéma algérien en Allemagne» en présence de deux membres du festival de Berlin, Markus Ruff et Brigit Kohler, respectivement directeur de la programmation et membre du comité du festival de Berlin. La manière d'appréhender la critique cinématographique fera également l'objet d'un débat avec les cinéastes Saïd Ould Khalifa, Farid Boughdir (Tunisie) et Khalil Damoun (Maroc). Le réalisateur et producteur iranien Jamel Shourdjah supervisera, à Oran, un casting en prévision de son film sur la personnalité d'Ahmed Bey, une figure historique qui a défendu la ville de Constantine contre l'invasion française. Leila N. - Ce 10e Fiofa ratisse large en proposant des films d'animation au niveau des établissements pour l'enfance abandonnée d'Oran, ainsi que des films traitant du mouvement de libération nationale et des figures de la Révolution aux pensionnaires de ces établissements de rééducation. Le Fiofa 2017 ne pourra soustraire au programme les nombreux hommages dédiés aux artistes et écrivains arabes. Seront honorés à titre posthume Hassan Benzerari disparu récemment, Hassan El-Hassani ainsi qu'à des acteurs et personnalités du monde du cinéma arabe en l'occurrence au critique de cinéma le Palestinien Bashar Ibrahim, Izzet El-Alayli et Karima Mokhtar comédiens égyptiens. Enfin, dans le sillage des hommages, les festivaliers pourront revoir «La colline oubliée», adaptation du roman de Mouloud Mammeri par le réalisateur Abderrahmane Bouguermouh. Rappelons que les projections se dérouleront dans les salles «Maghreb», «Essaâda» et à la cinémathèque et qu'une publication relatant le déroulement de l'événement depuis sa création sera dévoilée au cours de la manifestation. L. N.