Résumé de la 10e partie - Omar décide de ne pas demander la main de Hayet, pour ne pas irriter sa mère, mais il ne renonce pas pour autant à la jeune fille. Zahia jubile : le week-end est passé et Omar ne lui a pas dit d'aller demander la main de Hayet. — Il a renoncé à elle, dit-elle à ses filles, Farida et Amina. Les deux jeunes filles font la moue. — Quoi ! Vous ne croyez pas qu'il ait renoncé à elle ? — Il semblait épris d'elle ! — Vous faites bien de parler au passé ! Cela veut dire qu'il ne veut plus d'elle ! — Cela veut dire, surtout, que Omar ne veut pas te fâcher... La crise que tu as faite l'a bouleversé ! Zahia se tait. Elle a bien sûr compris que si son fils ne parle plus de Hayet, c'est avant tout pour lui faire plaisir : cela ne veut pas dire qu'il ne l'aime plus ou qu'il a renoncé à elle. Mais les sentiments de Omar importent peu : l'essentiel est qu'il revienne dans le giron de sa mère... — Le sortilège s'est dissipé ! explique-t-elle à ses filles. Elle tient encore à l'idée que son fils a été victime d'un charme, lancé par la femme de son oncle, Fatma, qui veut lui «coller» sa fille. Elle croit surtout à l'efficacité de l'antidote qu'elle lui a administré, antidote que lui a concocté un taleb. — Maintenant, dit-elle encore à ses filles, je vais pouvoir lui choisir la fille que je veux, la fille qui lui convient ! — Pour le moment, il vaut mieux ne pas lui parler de mariage ! — Il faut battre le feu quand il est chaud ! En fait, elle veut profiter de la situation pour lui imposer son choix. Omar, s'il ne veut pas fâcher sa mère, ne veut pas, non plus, se soumettre à sa volonté, ou plutôt à son diktat. En fait, il espère qu'avec le temps, il parviendra à la faire fléchir et à lui faire accepter Hayet. Il compte, pour cela, faire appel à ses sœurs. Il rentre et va directement voir sa mère. — Comment vas-tu ? demande-t-il. — Et toi ? demande-t-elle. Il s'assoit près d'elle. — Omar, dit-elle, je voudrais te parler... Il la regarde et devine tout de suite ce qu'elle veut lui dire. — Je voudrais que tu fondes un foyer, commence-t-elle. — Ne parlons pas de cela, dit-il. — Il faut en parler, dit Zahia. — Plus tard, pas maintenant ! — Je veux... — S'il te plaît, ne parlons pas de cela... Pour le moment, je n'ai pas envie d'aborder ce sujet... Plus tard peut-être ! Zahia ne dit rien. A suivre