Résumé de la 7e partie n Zahia, décidée à «guérir» son fils du sortilège dont, pense-t-elle, il a été victime, a commencé le «traitement» du taleb. Qu?est-ce que cette odeur ? demande Omar. ? C?est du benjoin, dit Zahia. ? Du benjoin ? Tu brûles du benjoin de bon matin. Mais pourquoi ? ? C?est bon contre les mauvaises influences, dit Zahia. Et puis, ça purifie l?atmosphère ! ? ça empeste plutôt, dit Omar. Il s?attable pour prendre son petit-déjeuner. Ses s?urs le rejoignent. ? Vous aussi, vous venez, leur dit-il. Zahia arrive avec la cafetière et le pot de lait. ? Où veux-tu les emmener ? demande-t-elle. ? Chez l?oncle Tahar. Tu n?as pas oublié, j?espère, que c?est ce week-end que nous allons demander la main de Hayet ? Zahia s?assoit sans rien dire. Farida et Amina baissent les yeux. ? Tu n?as pas oublié ? répète Omar. ? Justement, dit Zahia, je voudrais qu?on parle de cela ! Elle regarde son fils dans les yeux et, après avoir hésité un court instant, elle dit : ? Tu crois vraiment que Hayet est la fille qu?il te faut ? ? Oui, dit Omar sans hésiter. ? C?est ma cousine, dit Zahia, et je sais que c?est une fille de bonne famille, mais je sais aussi qu?elle n?a pas d?instruction? ? Je le sais, dit Omar. ? Tu me disais, toi-même, que tu n?épouserais qu?une fille instruite, qui travaillerait comme toi ; or ma cousine Hayet, même si elle est très jolie, ne répond pas exactement au profil que tu souhaitais ! ? Je sais, dit Omar, imperturbable. ? Et tu la veux quand même ? ? Oui, dit-il. Zahia secoue la tête, en colère. ? Eh bien non, je ne te laisserai pas faire cette bêtise ! Le visage de Omar s?enflamme. ? Tu n?as pas le droit de décider pour moi, je suis un adulte ! ? Tu as été ensorcelé ! On t?a jeté un sort pour que tu épouses cette petite oie ! Mais moi, je vais t?ouvrir les yeux ! ? M?ouvrir les yeux ? Il comprend alors la signification du benjoin que sa mère brûle. ? Tu es folle ! dit-il à sa mère. Zahia se met à pleurer. ? Je t?en supplie, mon fils, reviens à la raison, laisse-moi te choisir la fille qui te convient, oublie cette Hayet ! Ecoute ta mère qui te veut du bien ! Omar se lève, en colère. ? Je ne veux plus me marier ! (à suivre...)