Les 56 points de ventes réglementés par les services de wilaya d'Oran, ainsi que les quatre points de vente directs retenus connaissent, à moins d'une semaine de l'Aid El Adha, une faible fréquentation des éleveurs, qui préfèrent selon toute vraisemblance les points de ventes improvisés. Lors des contrôles qu'effectue l'inspection vétérinaire de la wilaya d'Oran, il a été constaté que seulement une vingtaine des points de vente réglementaires sont fréquentés par les éleveurs, alors que le reste (une trentaine) est très peu animé, a affirmé l'inspectrice vétérinaire, Rachida Benblidia. Les quatre points de vente directe (éleveurs-consommateurs) retenus cette année au niveau de la ferme-pilote "Si Bouazza" (El Kerma), de la chambre d'agriculture à Misserghine, de la société oléicole d'Algérie à Sénia et de la commune de Tafraoui, sont pratiquement désertés par les éleveurs, présents sur des sites improvisés. Parmi les raisons de l'abstinence des éleveurs, Mme Benblidia cite l'éloignement des points de vente des axes routiers et la non connaissance des consommateurs des ces endroits, malgré une large campagne de sensibilisation passée à la radio locale. Les 56 sites sont, par ailleurs, structurés et contrôlés par des vétérinaires qui se chargent de la vérification de l'état de santé, la certification et l'origine du cheptel, facteurs également parmi les raisons qui font que les vendeurs les désertent, préférant les sites improvisés, où la vente n'est soumise à aucun contrôle, estime les spécialistes. L'inspectrice vétérinaire, qui supervise les opérations de contrôle depuis plus d'une semaine, affirme que les diagnostics cliniques ne révèlent pas de maladies ou des problèmes particuliers chez les cheptels auscultés. S'agissant les appréhensions exprimés par plusieurs consommateurs de revivre le scénario de la putréfaction des viandes des moutons sacrifiés à l'Aid El Adha de l'année dernière, Mme Benblidia fait savoir qu'il n'y a aucun moyen clinique pour reconnaitre un ovin dopé.