Rencontre n Le respect de la propriété collective «témoigne du degré de civisme des citoyens», selon les participants à une journée d'étude organisée sous le thème «L'immobilier et la propriété collective». S'exprimant en marge de cette rencontre, Kaddour Guechi, notaire, a déclaré que «le respect de la propriété collective dans les immeubles ou dans d'autres domaines immobiliers permet une meilleure cohabitation entre les copropriétaires de ce bien». Il a, à ce propos, précisé que la copropriété requiert un système de gestion spéciale devant permettre de préserver les parties communes et réguler la relation entre les copropriétaires pour une meilleure gestion et un entretien permanent de ces biens. Il a encore ajouté que ce système de gestion éliminera beaucoup d'aspects négatifs qui constituent un danger pour la santé des citoyens. Plusieurs intervenants ayant pris part à cette journée ont été unanimes à souligner l'importance de sensibiliser le citoyen aux avantages de ce système ainsi que l'application des lois en vigueur, dans le volet de la gestion des parties communes. De son côté, le président de la Chambre nationale des notaires, Noureddine Mohamedi, rappelant que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la formation initiée par le ministère de la Justice, a fait savoir que le thème retenu a un lien très étroit avec l'habitat et les programmes des différentes formules approuvés par le président de la République. Le secrétaire général de la Chambre régionale des notaires de la région Est, El-Djemai Boutchicha, a indiqué pour sa part que les volets débattus au cours de cette rencontre ont été puisés du vécu, des problèmes que rencontre le notaire sur le terrain. Il a également affirmé qu'en vue d'atténuer ces entraves, une action collective impliquant l'ensemble des partenaires dans le domaine s'impose. Organisée par la Chambre régionale des notaires de la région Est en collaboration avec le palais de la justice de Sétif, cette rencontre a été tenue à la maison de la culture Houari Boumediene au chef-lieu de wilaya en présence des notaires des trois Chambres nationales et plusieurs partenaires, la direction des domaines, des représentants des collectivités locales, des promoteurs immobiliers, des représentants de certains dispositifs auprès de la justice, le service des impôts et des experts immobiliers. La propriété collective est considérée comme une sorte d'exception à la règle de la propriété exclusive. Un bien ou une masse de biens va appartenir simultanément à plusieurs personnes. La possession collective en Algérie a jusque-là était très étroitement liée à des genres de vie pastoraux et agro-pastoraux. La propriété paysanne de statut melk (privé) ne s'est développée, avant la colonisation française, que dans la périphérie des villes.