Etape - C'était dans l'air depuis plusieurs semaines et cela s'est confirmé hier après la réunion du Bureau Fédéral de la Fédération algérienne de football. Alcaraz n'est plus le sélectionneur national. L'Espagnol n'est finalement resté que 182 jours, lui qui a été officiellement désigné le 13 avril dernier à la tête de la sélection nationale en remplacement du Belge, Georges Leekens. Il est, donc, le 40e coach a cédé sa place pour 60 staffs qui se sont succédés à la tête des Verts depuis l'Independence. Il fait partie des sélectionneurs qui n'ont pas fait long feu avec l'équipe nationale. Alcaraz n'a pas fait mieux que le Roumain Pigulea (5 mois), Sandjak (5 mois), les Belges Leekens (6 mois puis 3 mois) et Waseige (3 mois), ainsi que le Serbe Rajevac (3 mois). Il y a aussi d'autres entraîneurs qui avaient laissé leur place très vite et on pourrait citer Kader Firoud (2 mois), feu Smaïl Khabatou (5 mois), Saïd Amara (1 mois), Hamid Zouba (4 mois)... et d'autres qui assuré l'intérim par période. Maintenant qu'Alcaraz s'en va, deux questions s'imposent. La première c'est que combien coûtera le départ de l'Espagnol et la seconde c'est qui sera son remplaçant. Pour répondre à la première, il faut savoir que les deux parties (FAF - Alcaraz) vont se mettre sur la table des négociations pour trouver une séparation à l'amiable. Dans le cas contraire, la Fédération sera contrainte de payer l'intégralité de l'indemnité de départ, qui s'élève à 22 milliards de centimes. Un énorme pactole en cette période de vaches maigres. Pour la deuxième question, c'est toujours la même histoire qui se répète dès que le poste de sélectionneur des Verts est vacant. Le nom, qui revient avec insistance depuis que la rumeur du limogeage d'Alcaraz a enflé, est celui de l'ancien meneur de jeu des Fennecs, Djamel Belmadi. Un nom qui fait presque l'unanimité et même les joueurs sont favorables pour sa nomination à la tête de la barre technique surtout qu'il sort du même environnement de presque tous les joueurs. On se rappelle, d'ailleurs, d'une déclaration du capitaine Sofiane Feghouli avant l'arrivée de Lucas Alcaraz : «Je n'ai qu'un nom pour le futur sélectionneur : Djamel Belmadi», disait-il. Pour ce dernier, le moment n'est pas approprié pour évoquer le sujet du moment qu'aucun contact ni direct ni indirect n'a été établi. «Je ne commente pas les rumeurs», a-t-il à ses proches. Bachir Ould Zmirli, auquel a été confié le dossier de l'équipe nationale, ne devrait pas tarder à sonder Belmadi, qui selon des proches de ce dernier, est emballé par le challenge sportif qu'offre l'équipe nationale d'Algérie. Actuellement entraîneur de l'équipe d'Al Duhail, leader de la Qatar Stars League, Belmadi reste, tout de même favoris pour le poste de sélectionneur, mais au niveau de la FAF on ne va pas se contenter de cette seule piste. Du moment que le temps ne presse pas, d'autres CV seront scrutés. D'ailleurs, le vice-président de la FAF, Rebouh Haddad, insiste toujours sur Rolland Courbis, un autre membre suggère Claude Le Roy), alors que d'autres sources affirment que la fédération algérienne de football pourrait prendre tout le monde à contre-pied puisque les responsables de l'instance seraient en train de négocier avec l'entraîner français, Laurent Blanc, pour devenir le prochain sélectionneur des Verts. Djamel O. l Une hypothèse très plausible surtout lorsqu'on sait que Belmadi est toujours en poste et que son départ risque de se faire non sans difficulté. En plus, l'ex-international algérien n'est pas assez nanti en matière d'expérience pour ce genre de challenge. Contrairement à Laurent Blanc qui a déjà à son actif un passage de deux années avec l'équipe de France et a entraîné des clubs, comme le Girondins de Bordeaux et le Paris Saint-Germain. En plus, «Le Président» (le surnom de Blanc lorsqu'il était capitaine des Bleus) se trouve libre de tout engagement. En attendant, la FAF est appelée à désigner un entraîneur pour assurer une facile introduction à l'occasion du dernier match face au Nigeria au mois de novembre prochain. Dj. O.