Nécessité - l'impératif d'intégrer les catégories aux besoins spécifiques dans le système éducatif a été réitéré par Nouria Benghabrit. L'affectation de classes spéciales à cette catégorie d'élèves vise à la préparer pour une intégration future dans les classes ordinaires, a expliqué hier dimanche la ministre de l'Education nationale en marge d'une visite d'une classe d'enfants aux besoins spécifiques dans une école primaire. Benghabrit assure qu'il existe une coordination en cours avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, en vue de la mise au point d'actions de formation au profit des enseignants relatives à l'éducation intégrée. Elle a souligné l'inscription de cette mesure (formation) au titre du besoin ressenti pour une ressource humaine professionnelle et compétente pour la prise en charge de cette catégorie sociale, et ce, dans le cadre du principe d'égalité des chances assuré à toutes les catégories sociales de toutes les régions de la wilaya. Ces déclarations interviennent quelques jours après la décision prise par le Premier ministre de réserver un quota de 3 428 postes d'emploi, dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle pour appuyer les institutions d'éducation au niveau des établissements spécialisés et des classes spéciales des élèves à besoins spécifiques. Ahmed Ouyahia a également décidé le dégel du Dispositif d'activité d'insertion spéciale (DAIS) et la réservation d'un quota de 2 928 postes au profit des personnels qui seront chargés des tâches auxiliaires de vie pour les élèves à besoins spécifiques. «Cette importante décision du Premier ministre concernant la prise en charge de la catégorie des personnes à besoins spécifiques permettra, sans aucun doute, aux établissements spécialisés d'exercer leurs missions pédagogiques dans les meilleures conditions, et facilitera ainsi, en coordination avec le secteur de l'éducation nationale, l'ouverture de plus de classes spéciales en milieu scolaire ordinaire, et soutiendra les efforts du secteur pour éliminer les listes d'attente», souligne le ministère, rappelant que les différentes mesures de soutien des structures de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques et différents handicaps ont pour objectif d'alléger la surcharge qui pèse sur de telles structures et assurer une meilleure prise en charge de ces catégories. Ainsi, deux mille cent-quarante-sept élèves aux besoins spécifiques ont rejoint les bancs des écoles cette année rien que pour la wilaya d'Alger, et ce, dans les différents cycles : primaire, moyen et secondaire, selon la direction de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya. Le nombre des enfants aux besoins spécifiques scolarisés dans le milieu scolaire ordinaire est passé de 250 en 1990 à 1 452 enfants en 2017, rappelle la même direction. Et pour assurer l'encadrement du nombre croissant des enfants aux besoins spécifiques, plus de 1 000 encadreurs ont été mobilisés, dont des enseignants, des accompagnateurs scolaires, des psychologues, des orthophonistes et autres spécialistes dans différents handicaps.