Succès - Bordj-Menail, chef-lieu d'une localité de plus de 40 km 2 à l'est de Boumerdès, a relevé le défi d'insuffler une véritable dynamique à son rythme de développement, en dépit des difficultés multiples inhérentes aux exigences de la relance de l'économie locale. Le relèvement de ce défi majeur posé à cette ville historique de 80 000 âmes, longtemps réputée pour son activité théâtrale débordante et sa non-moins célèbre équipe de football «les Coquelicots», a été possible grâce aux nombreux projets de développement consacrés au titre d'enveloppes budgétaires conséquentes, celles de 2017 ayant atteint 1,3 milliard DA, pour un taux de croissance estimée à 1, 3 %/an, selon les données fournies par le P/APC, Ahmed Hadjadj. Pour soutenir ce budget, d'autres actions d'importances ont été initiées au titre de la valorisation des ressources propres à la commune, a ajouté l'édile, citant notamment un changement opéré dans les prix des locations des biens de la commune (locaux et logements), au moment où il est également question de procéder à l'assainissement du foncier des trois (3) zones d'activités de Bordj- Menail (22 ha), avec la création de davantage d'emplois. Au titre des efforts de développement de Bordj-Menail, plus de 400 opérations, tous secteurs confondus, ont été programmées au profit de la commune ces cinq (5) dernières années. Sur ce total, plus de 260 ont été réceptionnés à ce jour, tandis que 60 sont en chantier et plus d'une centaine dans l'attente d'être lancés pour divers motifs liés principalement à l'opposition des citoyens. Une soixantaine d'autres opérations ont été inscrites au profit de cette commune sur le budget de la wilaya, dont une trentaine ont déjà été réceptionnées, 14 en réalisation et 17 en attente d'être lancées. Le responsable a tenu à souligner l'impact positif de ces projets ayant permis à ce jour de porter le taux de raccordement au réseau d'alimentation en eau potable (AEP) à 92%, au réseau de gaz naturel à 70 % et l'assainissement à 93 %.Une autre grande étape est sur le point d'être franchie à Bordj- Menail, la démolition des chalets installés au lendemain du séisme de mai 2003. 800 chalets sur plus de 1 600 ont été définitivement éradiqués. Il est aussi question de mettre progressivement un terme aux cités d'habitat précaire ayant proliférées ces dernières années dans la localité grâce à de nombreux programmes en réalisation, destinés à la couverture de la demande en la matière, jugée néanmoins très forte (plus de 1 100) par M. Hadjadj. Malgré les efforts de relance consacrés depuis le séisme du 21 mai 2003, la commune de Bordj-Menail peine à atteindre la vitesse de croisière caractérisant le domaine commercial pour le moins florissant dans la région. La ville enregistre, en effet, à longueur d'année une activité commerciale débordante, lui ayant valu le nom évocateur de «Souk Dubaï» (marché Dubaï), créée par une multitude de commerces en tous genres, dont le nombre est en constante hausse, le tout malheureusement dans une cacophonie ambiante, reflétant un grand besoin d'un développement au diapason de ce commerce florissant, dont les dividendes devraient se répercuter positivement sur le cadre de vie des citoyens. Une aspiration partagée par le P/APC, qui s'est félicité de cette activité, non sans lui reprocher un manque d'organisation et d'encadrement afin que la commune puisse «mieux en tirer profit en matière de recettes fiscales et de postes d'emploi», a-t-il reconnu.