Le mot est un peu fort, mais c'est la vérité, une réalité qu'aucun ne pourra contredire car Bordj-Ménaiel est devenue une ville de poussière (ghobar) en été et un bourbier et de la gadoue en période hivernale. Les importantes précipitations enregistrées ces derniers jours dans la ville des Coquelicots ont vite fait de provoquer des inondations et de la fange partout à cause de l'absence d'aménagement urbain. L'idée de devenir une wilaya-délégué est en train de reculer donnant l'image d'un douar, d'une dechra où tous les moyens manquent. Les dernières pluies ont mis à mal cette localité avec des eaux pluviales qui ruisselaient de partout, surtout sur les routes principales à l'entrée de la caserne militaire où la crue déborde, venant de Oued El Besbès pour arriver sur la route nationale provoquant une stagnation d'eau empêchant les véhicules de pénétrer la localité de Bordj-Menaiel, c'était le même cas à l'intérieur de l'agglomération de la ville des Coquelicots où les eaux ruisselaient de partout sur les différentes artères. A souligner que le système d'évacuation des eaux pluviales y fait défaut à plusieurs endroits, d'où les inondations qui ont affecté essentiellement les quartiers sis au nord de la ville, à l'exemple de la zone d'activité deux, trois et quatre, du lotissement côté sud où les eaux pluviales ont submergé les différentes venelles non encore aménagées dans des quartiers populeux. Sur place, il y avait des flaques d'eaux et de la fange partout, les habitants trouvaient toutes les peines à s'y déplacer à cause de la boue et des eaux pluviales. Une situation cauchemardesque que vivent les habitants de Bordj-Ménaiel. Que faudra-t-il faire pour donner un nouveau visage aux constructions du centre-ville de Bordj-Ménaiel, démolies par le séisme du 21 mai 2003 ? Les toits de vieilles charpentes datant de l'ére coloniale menacent de s'écrouler et sont devenus par la force du temps une image de désolation pour les visiteurs car des habitations, fruit d'un grand labeur, ont été totalement endommagées, causant une absence de repères pour chaque ménaili. Mais le décor qui s'offre crument au visiteur qui s'aventure sur l'avenue Colonel Amirouche est le risque du danger d'effondrement des maisons. Que font les autorités face à ce problème, à ce danger qui guette n'importe quel citoyen de passage dans cette ville et plus spécialement l'avenue principale. Le cadre de vie se dégrade : les citoyens de Bordj-Ménaiel ne reconnaissent plus leur localité, ils reprochent aux autorités de ne pas accomplir leur devoir surtout en ce qui concerne l'état des lieux, l'environnement, les routes, les trottoirs, les jardins publics, les secteurs étatiques, c'est une démission totale des responsables locaux. C'est tout un cadre de vie désagréable qui se dégage pour les habitants de Bordj-Ménaiel et qui les affectent dans leur quotidien. La situation ne cesse de s'empirer et elle n'est pas près de connaître une évolution positive. La localité de Bordj-Ménaiel est confinée dans une situation d'isolement et une multitude de problèmes liés au cadre de vie de ses citoyens et qui ne cessent de s'accentuer au fil des ans, aucune approche notable de gestion dans les affaires de la commune qui nécessite des efforts importants pour relancer le développement local et améliorer le quotidien n'a été entreprise depuis fort longtemps et qui laisse plusieurs citoyens de la commune sceptiques, beaucoup de projets qui allaient créer des emplois ont été déviés, et ce, pour des raisons incompréhensibles, il y a insuffisance de projets de développement. Les réseaux routiers sont défectueux : les routes et ruelles, vu leur état présentent de grands risques pour les usagers, elles sont impraticables, les crevasses et les nids-de-poule sont légion dans cette ville et la situation devient franchement invivable et ingérable lors des averses. Les crevasses se transforment en mares et les conducteurs de véhicules envoient des giclées d'eau boueuses sur les passants, l'état des routes est si dégradant que les autorités locales sont interpellées. Les répercussions pourraient être encore plus désastreuses lorsqu'on sait l'anarchie totale qui y règne sur nos routes ou plus que jamais, un plan de circulation s'impose. Les habitants de Bordj-Ménaiel se sentent étrangers dans leur propre ville, allez-y comprendre quelque chose ! Que faut-il faire face à ce calvaire ? Que font les services chargés de l'entretien des routes, l'APC, la DTP et autres. De toutes les façons, la situation ne cesse de s'empirer et elle n'est pas près de connaitre une évolution positive car Bordj-Ménaiel qui aspirait à devenir une wilaya délégué est en train de reculer donnant l'image d'un douar, d'une dechra où tous les moyens manquent.