Glissade - Le match des antipodes, qui opposera l'Algérie au Nigeria le 10 novembre prochain à Constantine pour le compte de la dernière journée des éliminatoires du Mondial-2018 s'annonce avec amertume. En effet, les Verts éliminés prématurément et à la surprise générale étant donné que l'Algérie était le grand favori de son groupe, affronteront le Nigeria déjà qualifié dans des retrouvailles totalement sans enjeu. Le public sportif algérien qui est toujours sous le choc de l'élimination après avoir bu le calice jusqu'à la lie, devra digérer une autre information amère qu'humiliante venant su sélectionneur national du Nigeria, Salisu Yusuf. Ce dernier a annoncé aujourd'hui qu'il affrontera l'Algérie avec une équipe composée de joueurs habituellement remplaçants lors du prochain match opposant les Super Eagles aux Verts, rapporte le média nigérian The Nation. Le premier responsable technique de la sélection nigériane a affirmé que le prochain match permettra de tester les remplaçants en vue de la sélection finale pour la Coupe du Monde. « Certains joueurs n'ont pas eu l'opportunité de jouer, donc ce match sera l'occasion pour eux d'avoir une opportunité », a-t-il expliqué. « Nous savons qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur puisque nous avons déjà assuré notre qualification. Notre objectif maintenant est d'avoir une équipe homogène », a affirmé Salisu Yusuf qui a en outre promis que son équipe, les Super Eagles, ne perdrait aucun match durant la phase de qualifications, ajoutant que ses joueurs étaient prêts à remporter le match face à l'Algérie. Libre à Salisu Yusuf d'agir comme il veut et de dire ce qu'il veut mais à en arriver à cette situation de déplacer une équipe réserve à Constantine pour affronter l'Algérie est un semblant de provocation qui touche quelque peu à l'orgueil de tout amoureux de l'équipe d'Algérie. Toutefois, nous ne focalisons pas sur la sortie médiatique du sélectionneur du Nigeria qui est dans son droit le plus absolu de composer son équipe avec les joueurs qu'il désire voire même en sous-estimant l'Algérie. Notre lecture est tout autre et tant de questionnements méritent d'être posés. Qu'est-ce qui arrive à l'équipe d'Algérie qui était un passé récent adulée par tout un peuple ? Qui est responsable de cette situation ? Que doit-on faire pour redresser la barre et redonner de la crédibilité à cette sélection truffée pourtant de joueurs de qualité ? Les Verts ont connu une chute vertigineuse en moins d'un cycle olympique passant de la 18e place mondiale du classement Fifa à la décevante 67e position. L'autre question qui s'impose est la suivante : avions-nous été leurrés par le bon classement de l'instance international alors que les Verts battaient que des équipes africaines de second niveau ? La réponse tend vers l'affirmatif puisque les statistiques parlent d'elles-mêmes. L'équipe d'Algérie de ces dernières années n'a jamais pu battre les mastodontes du football continental. Le Cameroun, le Nigeria, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, le Ghana et la Zambie nous ont été à chaque fois supérieurs. Il est donc temps de revoir notre stratégie. La désignation d'un nouveau staff technique composé de trois anciens internationaux en l'occurrence Madjer, Menad et Ighil serait une arme à double tranchant. Ce trio peut passer à côté comme il peut réussir sa mission. Soyons tout de même optimistes.