Intervention - Les secteurs bancaire et financier en Algérie offrent d'«importantes opportunités d'affaires» et constituent encore un marché à développer... C'est ce qu'a indiqué hier soir à Londres le ministre des Finances, Abderahmane Raouya, lors d'un dîner d'affaires auquel ont été conviés des hommes d'affaires algériens et britanniques. Le ministre a souligné à cette occasion que la nouvelle politique économique algérienne orientée vers la diversification et l'amélioration de la productivité et la compétitivité requiert le développement d'un marché financier et de la mise à niveau du système bancaire. Il a ajouté qu'à cet égard, l'Algérie a besoin d'une expertise comme celle du Royaume-Uni où la City de Londres est «incontestablement une référence mondiale» dans la finance. «Cette expertise et ce savoir-faire pourront nous être transférés dans le cadre de projets de partenariat gagnant-gagnant», a précisé M. Raouya. «Notre ambition est d'asseoir les bases d'un échange qui pourra sans doute bénéficier non seulement aux banques, mais aussi aux sociétés économiques engagées dans les relations commerciales et d'investissement entre l'Algérie et le Royaume-Uni», a-t-il dit. Il a estimé, à ce sujet, que «la tendance positive» enregistrée lors de la dernière décennie dans les échanges commerciaux entre Londres et Alger et la diversification de la coopération bilatérale pourront consolider la dynamique dans les relations des affaires. Selon M. Raouya, une présence plus significative des banques et des sociétés britanniques en Algérie va booster les relations entre les deux pays, car elle sera perçue comme «un signal de confiance» par les hommes d'affaires et les entreprises britanniques qui souhaitent explorer les opportunités que leur offre le marché algérien. Le ministre a relevé, dans ce contexte, que les investissements entre les deux pays, en dehors des énergies, demeurent à des niveaux «modestes» bien que le potentiel dont dispose l'Algérie est «très important». Il a proposé de faire du secteur financier un dispositif d'accompagnement pour développer les relations d'investissement, notamment dans l'industrie et l'agriculture qui offrent, dans le contexte économique actuel en Algérie, de «grandes opportunités» d'affaires. Le cadre juridique de promotion de l'investissement présente des avantages et facilitations et le climat d'affaires est «de plus en plus stable et attractif», a-t-il assuré devant les hommes d'affaires britanniques. «Nous voulons faire de la réforme du système financier et bancaire le levier principal de notre nouveau modèle de croissance économique qui sera fondé sur l'innovation, la compétitivité et l'entreprise», a encore affirmé le ministre. Il a conclu que, dans ce cadre, l'Algérie compte sur l'expertise britannique et accueille toute initiative de partenariat et d'investissement dans le secteur des finances et tous les autres domaines économiques.