Débat - Le développement, l'investissement et la stabilité du pays sont au coeur des discours des différents chefs de partis politiques au deuxième jour de la campagne électorale. Ainsi, le porte-parole du Rassemblement national démocratique, Seddik Chihab, a invité les citoyens de la circonscription de Ouled Fayet à Alger où il a animé un rassemblement, à "élire les candidats aptes à résoudre les préoccupations citoyennes", défendant, par la même occasion, les choix économiques du Secrétaire général du parti et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dont les options "correspondent à la situation actuelle du pays". De son côté, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a appelé à partir de Boufarik (Blida) les militants du parti à "éviter les promesses surréalistes", estimant que "la construction d'un Etat fort commence par des Assemblées locales solides". Le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, qui était en campagne à Djanet (Illizi) a souligné quant lui l'importance d'aller vers l'économie verte que représente l'agriculture, à travers l'exploitation de toutes les potentialités existantes dans ce secteur, notamment dans le Sud qui a donné, ces dernières années, une production diversifiée et abondante permettant à l'Algérie de se libérer de la dépendance des hydrocarbures. Mettant l'accent sur le soutien de l'Etat à l'investissement touristique dans les régions du Sud qui regorgent d'importants atouts, Abdelaziz Belaid a appelé à changer la politique de gestion "centralisée" pour relancer cet important secteur. Le président du front El-Moustakbel a, au terme de son intervention, valorisé le rôle des différents corps sécuritaires, à leur tête l'Armée nationale populaire, pour la protection des frontières nationales, particulièrement dans le Sud du pays. Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune a appelé à Mohammadia (Mascara) les citoyens à participer massivement aux élections le 23 novembre pour avoir des assemblées élues fortes capables "d'apporter des solutions aux crises que rencontre le pays et à s'unir autour de solutions nationales loin de celles menaçant la souveraineté nationale dont l'octroi du foncier aux étrangers". Elle a estimé, par ailleurs, que la taxe sur la fortune annoncée par le gouvernement sera d'"aucune utilité si elle n'est pas appliquée à ceux ayant bénéficié de grandes sommes d'argent dont des crédits bancaires et ceux ayant obtenu des milliers d'hectares de foncier". De son côté, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès a mis en exergue lors d'un meeting dans la wilaya de Chlef, l'impact de ce scrutin sur la relance du développement local. Défendant une révision des prérogatives des présidents des assemblées locales, Benyounès a estimé nécessaire d'aller vers une décentralisation de la gestion des collectivités locales appuyant également les choix du gouvernement notamment le recours au financement non conventionnel et plaidant pour l'option de l'économie de marché. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a considéré, au cours de son meeting à Sétif, que le scrutin du 23 novembre prochain représente un rendez-vous "déterminant" et marque une "transition vitale" dans la vie du pays car, a-t-il estimé, la commune est la première cellule dans l'édifice de l'Etat".