Constat - Certains jeunes étudiants ont été «choqués» d'apprendre que l'homme peut lui aussi avoir le cancer du sein. Plusieurs cas de cancer du sein chez la femme et l'homme sont sans cesse enregistrés, d'où la nécessaire implication du médecin généraliste et de la sage-femme pour la prévention. En marge de la clôture hier du «Mois rose» dédié à la sensibilisation et la lutte contre le cancer du sein, les membres de l'association locale de la wilaya de Tipasa de sensibilisation sur le cancer du sein ont été fermes : devant la croissance en flèche du nombre de nouveaux cas, les médecins devraient s'impliquer massivement au même titre que les sages-femmes. «Toute sage-femme devrait faire un effort et ausculter ses patientes et examiner leurs seins. Celles-ci viennent pour la contraception, le suivi gynécologique et pour l'accouchement. Idem pour le médecin généraliste. Souvent la femme déclare qu'elle ne peut le faire elle-même», a insisté hier Zahia Tertag, sage-femme à l'hôpital Sidi Ghiles (Cherchell), membre de l'association El Amel de Tipasa, en marge d'une journée de clôture du Mois rose au sein de l'Ecole des hautes études commerciales (Ehec) de Koléa. L'homme lui aussi devrait être ausculté, selon les membres de la présidence de ladite association. le Dr Bordja souligne que lors des quatre dernières années, on constate une grande prise de conscience. Elle appelle, toutefois, à une prise en charge adéquate des malades «faute de moyens financiers, certaines malades vont chez le privé ou se déplacent vers le Sud pour des séances de radiothérapie et pour se rendre dans un centre d'imagerie. Elles se lassent et on les perd de vue, et ensuite elles se retrouvent à un état très avancé de la maladie», se désole-t-elle. Notre interlocutrice se dit surprise de constater une recrudescence du cancer du sein chez des femmes âgées de moins de 28 ans. «Auparavant, nous avions des sujets âgés de plus de 45 ans. Et là, on se retrouve avec des cas de moins de 25 ans. Raison pour laquelle, nous axons notre action sur les universités et les centres de formation professionnelle publics et privés. Même les établissements secondaires seront touchés», nous a indiqué Fatiha Belaid, membre de l'association. L'association suit quelque 200 malades inscrites. Elles bénéficient, selon elle, d'une prise en charge médicale et psychologique. Le médecin de l'Ehec, le Dr Zaidi insiste sur l'autopalpation du sein par les jeunes filles. Les étudiantes ont difficilement été convaincues d'assister à la journée de sensibilisation. Mais, d'autres ont été ravies de voir ce type d'initiatives. Ahlem de Batna semblait très intriguée et même anxieuse. «Je suis là au premier rang car un nombre important de membres ma famille a eu le cancer, et beaucoup en sont morts. Je veux savoir comment éviter cette maladie et la prévenir», nous a-t-elle lancé d'une voix cassée. Certains jeunes étudiants ont été pour leur part «choqués» d'apprendre que l'homme peut lui aussi avoir le cancer du sein.