La présidente de l'Observatoire national des droits de la femme, Chaiaa Djafri, a annoncé samedi à Alger, l'ouverture d'un portail électronique pour une prise en charge des différentes préoccupations de la femme. Les membres de l'Observatoire apporteront, chacun dans sa spécialité, des réponses aux préoccupations à caractère social et juridique de la femme algérienne, a indiqué Mme Djaafri lors d'une rencontre sur les types de cancers qui touchent la femme à l'occasion de la journée mondiale de la santé de la femme, célébrée le 28 mai. A cette occasion, l'observatoire a insisté sur le rôle de la sage femme dans la préservation de la santé de la femme considérée, selon les spécialistes, comme étant "le pilier" de la famille et de la société. Mme Djafri a estimé également que la sage-femme constituait un maillon "indispensable" du traitement, soulignant le rôle de la femme au sein de la famille et la surveillance de la santé de la femme et de l'enfant à travers le suivi de la grossesse et l'application du Programme élargi de vaccination (PEV). D'autre part, le Dr. Soumeya Oulmane, spécialiste des maladies du sein, a mis l'accent sur le rôle de la sage-femme dans la lutte contre les différents types de cancer qui touchent la femme notamment celui du sein qui touche 10000 femmes par an en Algérie. Elle a rappelé que 10 à 15 femmes décèdent chaque jour en Algérie à cause de cette maladie qui se prolifère notamment chez les femmes âgées de 40 ans et plus, déplorant l'absence de sensibilisation à l'importance du diagnostic précoce. Elle a appelé les sages-femmes à sensibiliser la femme au dépistage précoce du cancer du sein soit par l'autopalpation ou la mammographie aux rayons X, affirmant que le diagnostic précoce de ce type de cancer augmentait le taux de guérison à raison de 80%. Elle a en outre sensibilisé les sages-femmes à l'importance de l'accompagnement des femmes atteintes de ce type de cancer avant, pendant et après le traitement pour éviter toute complication de la maladie et préserver la vie. Les sages-femmes dont le nombre est estimé à 10 000 en Algérie exerçant dans les différents établissements de la santé ont un rôle prépondérant dans les régions déshéritées du pays du fait de l'absence de médecins spécialisés dans la santé maternelle et infantile.