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Il est parfois empreint de favoritisme et subjectivité / Prix Nobel : quelle crédibilité ?
Publié dans Info Soir le 14 - 11 - 2017

Distinction - Quand Nelson Mandela a reçu le prix à sa sortie de prison où il a passé plus de 27 ans, le Nobel qu'il a eu entre les mains le récompensait pour sa longue lutte pacifique mais surtout l'absence de vengeance à l'endroit des Blancs.
Comme tout le monde sait, le prix Nobel est la plus grande distinction planétaire jamais encore inventée. Il distingue chaque année une personnalité scientifique ou politique pour le travail qu'elle a effectué et réussi au profit de l'humanité.
Toutes les disciplines sont représentées et ouvertes au concours du meilleur et de l'excellence : la médecine, la biologie, la physique, la chimie, l'économie, la littérature et même la paix.
Le Suédois Alexandre Nobel, l'inventeur de la dynamite, a laissé toute sa fortune à ce prix qui porte son nom et qui doit, dans son esprit, hâter le progrès et les bienfaits de la science et de la technologie. Une commission pluridisciplinaire se réunit chaque année pour voter et décider du choix du récipiendaire..
Il peut être une femme ou un homme.
Mais il faut croire que cette commission, avec le temps, a légèrement dévié de son cap original. Nous n'avons pas bien sûr la prétention de lui donner de leçons ou de lui faire des reproches, elle est souveraine dans ses choix. Ces derniers par nature sont cependant humains, ils sont donc faillibles. Ainsi en est-il par exemple du Nobel de la paix. Lorsque cette distinction a été décernée conjointement à Yasser Arafat et Izhak Rabin, le monde entier a applaudi sans retenue parce qu'il pensait que les peuples juif et palestinien allaient en effet ouvrir une nouvelle page pour l'avenir. Le temps a fini par démentir tous les pronostics et donner tort à toutes les prévisions.
Quand Nelson Mandela recevra le même prix à sa sortie de prison où il a passé plus de 27 ans, le Nobel qu'il a eu entre les mains le récompensait pour son inépuisable patience, sa longue lutte pacifique mais surtout l'absence de vengeance à l'endroit des Blancs qu'il invitait à rester en Afrique du Sud et à ne pas quitter le pays.
Ce qui a parfaitement réussi à ce pays et lui a assuré une exceptionnelle stabilité.
Maintenant le problème se pose pour Barak Obama qui a reçu le Nobel au lendemain de son investiture en qualité de 44e président des Etats- Unis mais surtout du premier président black.
Ce prix finalement récompense quoi ? La performance extraordinaire d'un sénateur noir qui deviendra président des Etats-Unis ou tout simplement les promesses faites par un candidat aux électeurs blancs qui l'ont massivement élu. Quoi qu'il en soit, le problème reste entier : la remise du prix Nobel à Obama ne répond à aucun challenge qu'il aurait remporté dans le cadre d'une paix qu'il aurait réussie aussi bien en interne qu'en externe.
Pédaler à côté de son vélo
Vocation - Force est de constater qu'un prix Nobel distingue non seulement une œuvre ou une carrière mais également une conjoncture politique ou économique ou les deux à la fois.
La question qui vient tout de suite à l'esprit est pourquoi et pour quelle raison le Nobel de la littérature n'a jamais été attribué à des géants comme Mohamed Dib, Mouloud Feraoun ou Mohamed Mammeri dans la mesure ou ce prix récompense non pas une œuvre mais toute une carrière.
L'Algérie pourtant, par le biais de feu Belkaïd, a fait des pied set des mains pour l'obtenir mais malheureusement sans résultat.
Mas pour revenir au prix Nobel de la paix force est de reconnaître que la commission chargée de le piloter a complètement zappé l'Algérie au profit de la Tunisie où le prix a été décerné tout récemment à des syndicalistes et des députés pour promouvoir, dit-on, le pluralisme et la démocratie dans ce pays.
Nous voudrions seulement rappeler que le président Bouteflika a empêché notre pays de sombrer dans le chaos grâce à la concorde civile qui nous a épargné des dizaines de milliers de morts supplémentaires.
Nous voudrions encre rappeler que l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme islamiste a sacrifié plus de 150 000 personnes sans compter les milliers de blessés, d'handicapés et de traumatisés à vie.
Sur ce plan et sur ce plan spécialement, nous pensons que Bouteflika mérite amplement le Nobel de la paix.
Force est de constater qu'un prix Nobel distingue non seulement une œuvre ou une carrière mais également une conjoncture politique ou économique ou les deux à la fois.
Quelle que soit son honnêté intellectuelle, la commission peut parfois pédaler à côté de son vélo comme on dit.
La démonstration a été faite avec Victor Hugo. Son œuvre aurait fait de lui l'homme le plus riche de la planète avant même le roi d'Arabie.
Son roman majeur «Les Misérables» a fait pleurer des millions d'hommes et de femmes dans le monde, il a été traduit dans plus de 80 pays, des dizaines de films ont été réalisés à partir du livre.
Alors qu'il était nommé avec trois écrivains, Victor Hugo ne recevra pas ce prix cette année-là.
L'année suivante, même déception. Ce ne sera qu'à la troisième année qu'il obtiendra ce prix.
Et pourtant il s'agit là du plus grand écrivain qu'a produit l'humanité avec Homère et Shakespear.
Au-delà de la valeur financière
Mérite - Compte tenu de son incroyable génie, l'étendue de son intelligence et la passion qu'elle avait pour la recherche fondamentale, Marie Curie a obtenu 2 fois le prix Nobel.
Pour rester toujours dans le chapitre du Nobel de littérature, il faudrait peut être rappeler aux lecteurs qu'un écrivain de renom, un écrivain engagé, Sartre, et qui a toujours soutenu la cause de l'Algérie a eu cette extraordinaire réaction de refuser net ce prix. Aucun écrivain, avant lui, ne l'avait fait.
Il faut du courage et une sérieuse conviction pour envoyer balader le plus grand et le plus prestigieux prix de tous les temps.
Indépendamment de la valeur financière de ce prix, quelques centaines de milliers d'euros, le Nobel permet de booster un ouvrage au point qu'il atteint le zénith absolu des ventes.
Si ce n'était ce prix, l'écrivain eqyptien Naguib Mahfoud, par exemple, serait resté un parfait anonyme. Un méconnu dont les œuvres ne dépasseraient pas les frontières du Nil.
En plus de la notoriété qu'il assure à son lauréat, un prix Nobel est toujours gage de sérieux, d'intelligence et bien sûr d'exemple à suivre. Quand une pétition nationale ou internationale est signée et circule, le premier nom que l'on cite à la radio et à la télévision est le lauréat du prix Nobel qui y figure pour donner plus d'éclat et plus d'importance à l'opération. Que l'opération soit politique, économique, sociale ou caritative où figure un prix Nobel, c'est lui que l'on cite en premier pour montrer l'importance et le sérieux de la chose.
Compte tenu de son incroyable génie, l'étendue de son intelligence et la passion qu'elle avait pour la recherche fondamentale, Marie Curie a obtenu 2 fois le prix Nobel. Et elle les avait mérités.
Et pourtant elle avait deux handicaps majeurs qui pouvaient retarder cet exploit :
elle était femme et les femmes à son époque étaient beaucoup plus préoccupées par leur agenda mondain que par l'austérité des laboratoires de recherche, et elle était Polonaise ou plutôt d'origine polonaise, un pays traditionnellement arriéré et en dehors du monde démocratique.
Enfin, la dernière anecdote au sujet de ce prix : la remise du prix Nobel au Français Albert Camus un pied-noir de l'ex-Rovigo qui a toujours préféré sa mère à sa patrie de naissance. C'était en 1958 et les étudiants algériens chauffés à blanc par l'attitude de l'écrivain et les victimes quotidiennes en Algérie feront un chahut monumental dans la salle de réception où devait se dérouler la cérémonie.
France / Prix du président de la République : Seul Kateb Yacine en 1980
Vérité - Cela signifie hélas que les écrivains francophones algériens sont pour l'instant incapables de décrocher cette timbale. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux et qu'ils ont aussi du talent.
Il existe pourtant un prix en France, prestigieux certes mais totalement à la discrétion du président de la République et qui s'appelle tout simplement prix du président de la République et dont la presse de l'Hexagone ne parle jamais.
Ce prix est généralement destiné à récompenser un grand roman, de préférence étranger. Aussi, curieux que cela puisse paraître , ce prix a été décerné par le président Mitterand à .... Kateb Yacine dans les années 1980.
Concernant le prix Goncourt, de nombreux Algériens s'étaient offusqués l'année dernière que l'écrivain Kamel Daoud n'ait reçu que le petit Goncourt et non le Goncourt traditionnel très connu et très couru par le public.La réponse est simple et limpide. Parce que Kamel Daoud comparé aux autres écrivains inscrits sur la piste aux étoiles «ne fait pas le poids» et reste un petit écrivain malgré toute la fureur faite autour de son ouvrage «Meursault contre-enquête». Cela signifie hélas que les écrivains francophones algériens sont pour l'instant incapables de décrocher cette timbale. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux et qu'ils ont aussi du talent.
Nous ne citerons que les plus connus, du moins dans leur pays.
Mohammed Dib, Mammeri, Mouloud Feraoun, Rachid Mimouni, Boualem Sansal, Djemaï Abdelkader, Yasmina Khadra, Mouloud Achour.
Ce prix par contre a été arraché presque à l'unanimité du jury par le Marocain Bendjelloun il y a quelques années et l'année dernière par une Marocaine.
Les Tunisiens comme on le voit sont absolument absents de ces joutes. Quant à l'autre prix, tout aussi prestigieux que le précédent, le prix Fémina, il n'a jamais été attribué à notre connaissance à un Maghrébin.
Pas plus d'ailleurs que le Medicis.
Mais ces prix, au-delà de ce qu'ils représentent, récompensent au moins un mérite, le plus important de tous : ils existent et certains ont plus d'un siècle d'existence.
Le seul prix que nous avons créé au lendemain de l'indépendance porte le nom d'un chahid Reda Houhou.
Cette récompense devait en principe encourager de jeunes créateurs dont le talent n'est pas encore affirmé.
Il y aura, après délibération du jury en 1966, un lauréat pour une nouvelle»"Si tu vas à Tamenfoust» puis plus rien.
Le lauréat est tombé dans l'anonymat, la jeune œuvre aussi et le prix a suivi.
Les prix sont une invention purement française. Déjà à l'école enfantine dans l'Hexagone, des bons points sous forme de carton puis des images récompensent les élèves les plus sages.Au cours de leur scolarité les élèves sont récompensés chaque année par un prix (prix de la meilleure récitation, prix d'histoire, prix de géographie, prix de chant et de musique, prix de mathématiques, etc...). Plus tard l'élève devenu adulte et actif peut décrocher un prix dans le cadre de la filière qu'il a choisie comme le prix du meilleur auteur, du meilleur ouvrier de France, etc.


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