Scène - Cette pièce aborde essentiellement le problème existentiel de l'homme moderne, avec une adaptation aux spécificités du théâtre algérien. La générale de la pièce «Attachi», une nouvelle production pour adultes, dont le texte a été écrit par le romancier Ismail Ibrir, sera présentée demain jeudi au théâtre régional Ahmed Benbouzid de Djelfa, a-t-on appris mercredi d'un responsable de cet établissement culturel. Selon le chargé de la gestion du théâtre régional, Bouabdelli Dahmane, il s'agit là de la première production théâtrale professionnelle destinée aux adultes produite par cet établissement, après la pièce «El Imtihane» (l'épreuve), destinée aux enfants. «Attachi» est une tragédie classique, produite par le dramaturge Haouache Ennaâss, dont l'interprétation se fera dans un arabe classique de haute facture, a-t-il par ailleurs indiqué. Une pléiade de comédiens participe à cette tragédie, en interprétant des personnages masqués, a-t-il ajouté, citant notamment Ahmed Hassan, Mohamed Athmane, Rim Zouablia, Bentahar Ahmed, Amroune Mohamed, Salah Raouane, Zineb Khebizi et Khaled Bentoumi. La chorégraphie de cette pièce, dont les répétitions ont duré deux mois, est signée Senoussi Seddik et Guemiri Khadidja. La musique étant l'œuvre de Amamra Hassan et la scénographie de Mourad Bouchahir. M. Bouabdelli a signalé, en outre, la participation attendue de cette nouvelle production théâtrale au Festival national du théâtre professionnel, prévu en décembre prochain, en plus d'autres manifestations nationales et mondiales. Cette pièce aborde essentiellement le problème existentiel de l'homme moderne, avec une adaptation aux spécificités du théâtre algérien. Selon le jeune écrivain du texte de cette tragédie classique, également détenteur de nombreux prix nationaux et arabes, «Attachi» met en avant les problèmes du vécu de l'homme d'aujourd'hui, dans un style mêlant le théâtral à l'écriture romancière. Il a souligné, en outre, qu'«Attachi», qui se veut un dérivatif du verbe «atacha» (avoir soif en arabe), n'a pas la prétention d'étancher la soif du public amateur du 4e art, mais ambitionne d'être une œuvre réussie, qui rendra hommage à tous les grands hommes du théâtre, où qu'ils soient. Pour le réalisateur de la pièce, Haouache Ennaâss, également cadre à la maison de la culture Ibn Rochd de Djelfa, la pièce «veut surtout aborder la soif de l'esprit et non celle du corps, deux entités appelées à ne jamais se rencontrer (esprit et corps)». Pour ce diplômé de l'Institut supérieur des arts dramatiques de Bordj El Kiffan(Alger), «Attachi» est surtout une pièce qui va replacer Djelfa sur la scène théâtrale nationale, en prenant part au Festival du théâtre professionnel, dont elle a été absente pendant trois saisons consécutives, depuis la création de son théâtre régional.