Pour moins de 10 dollars vous pouvez vous aussi acheter des fausses informations («fake news») que les cybercriminels proposent maintenant à la vente pour s'attaquer au commerce en ligne, un moyen pour eux d'engranger des profits, selon un rapport paru jeudi. Les chercheurs de la société de sécurité informatique Digital Shadows décrivent l'apparition de services destinés à créer des sites internet bidons, de faux commentaires et des comptes automatisés («bots») sur les réseaux sociaux pour promouvoir ou dénigrer des produits et des services commerciaux. Les pirates informatiques «clonent» un site d'information légitime - il suffit souvent de changer une lettre de l'adresse internet du média visé -, puis modifient une partie du contenu d'un vrai article et le font «fuiter» dans le cadre d'une campagne de désinformation. Les chercheurs de Digital Shadows ont ainsi découvert 2 800 faux sites d'information. «Comme tous les bons articles de presse, ce contenu est partagé - liké -, transféré et republié sur d'autres plateformes», indique le rapport. L'utilisation de ces outils pour perturber les campagnes électorales, comme l'élection présidentielle américaine de 2016, suscite une inquiétude croissante d'autant plus qu'ils peuvent être utilisés pour générer de l'argent. «On passe maintenant du champ géopolitique aux intérêts financiers, ce qui touche les commerces et les consommateurs», estime le rapport.