Opération - Une commission nationale pour statuer dans près de 10 000 actes de concession agricole en suspens a été dernièrement constituée. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, lors d'une visite de travail dans la wilaya de Mascara. La sortie du ministre de l'Agriculture aujourd'hui, dans cette wilaya, a été une occasion pour rappeler aux investisseurs ayant bénéficié du foncier agricole que l'Etat veillera à ce que l'octroi de ces concessions soit respecté conformément à la loi. Afin d'établir un diagnostic fiable étayé par toutes les données, une commission nationale a été mise sur pied pour étudier et «statuer sur les 10 000 actes de concession agricole» accordés par l'Etat aux investisseurs. Une opération, en somme pour séparer le bon grain de l'ivraie. Après l'intransigeance exprimée du gouvernement de veiller à ce que le foncier industriel soit exploité de façon correct, en mettant en garde les opérateurs, notamment ceux qui ont bénéficié du foncier dans le cadre de concession pour l'investissement et dont les projets n'ont pas encore vu le jour, c'est autour des agriculteurs inscrits au même de registre de répondre de leurs activités. Il a souligné que cette commission statuera dans les dossiers que les commissions de wilaya n'ont pas pu traiter pour différentes raisons, dont celles de terres non actées. En outre, le ministre a affirmé la détermination de l'Etat à encourager les projets de partenariat public-privé pour la modernisation du secteur agricole, l'augmentation du rendement et la diversification de la production, surtout de produits stratégiques, appelant à la généralisation des expériences réussies des fermes pilotes. Abdelkader Bouazgui a fait savoir que la plupart des expériences dans le domaine de l'investissement privé ont réussi dans le secteur agricole en Algérie et que leurs fruits sont visibles à travers l'approvisionnement du marché en quantité et qualité suffisantes en différents produits agricoles auparavant importés. Il a ajouté que ces expériences font l'objet de valorisation en même temps que la récupération du foncier agricole de celles ayant échoué et son octroi aux investisseurs disposant de capacités à développer l'investissement. Concernant l'opération de la conversion du droit de jouissance en droit de concession régissant l'exploitation des terres relevant du domaine privé de l'Etat, le bilan de l'Office national des terres agricole (ONTA) a avancé un taux de 98% d'actes qui ont été notifiés aux exploitants concernés depuis le début du processus en 2011 jusqu'au 31 décembre 2016. Ainsi, sur les 212 962 dossiers déposés au niveau de l'ONTA pour avoir la concession, 188 284 sont conformes, le reste étant des dossiers jugés différés. Le secteur agricole est le seul qui enregistre un taux de croissance appréciable malgré la crise. L'évolution de cette branche a été de 6% l'an dernier, selon les chiffres officiels.