Enjeux - L'Algérie s'engage à soutenir l`accord de l'Opep, en faveur d`une stabilisation durable des marchés pétroliers. Le ministre de l'Energie a réitéré hier mercredi à Vienne l'engagement de l'Algérie à respecter cet accord avant la tenue de la réunion ministérielle des pays Opep et non Opep. Mustapha Guitouni a rappelé le rôle prépondérant qu'a joué l`Algérie, lors de la réunion de l'Opep en septembre 2016 à Alger, et ce, dans le rapprochement des points de vue entre les pays de l`Opep mais aussi les producteurs non-Opep. A propos de la réunion ministérielle des pays Opep et non Opep, le ministre a fait savoir qu'elle permettra d'examiner les conclusions des travaux des différents comités des pays de l'Opep. Cette réunion devra nous permettre de prendre des décisions relatives à l'accord de l'Opep et son extension qui pourrait intervenir jusqu'à la fin de l'année 2018, a indiqué Guitouni qui s'est entretenu avec son homologue saoudien à Vienne. Khalid Al Falih et Mustapha Guitouni ont appelé à maintenir les efforts pour assurer la stabilisation des marchés pétroliers. Ils ont évoqué l'évolution des marchés pétroliers qui, selon eux, sont en voie de stabilisation grâce aux efforts menés conjointement par les pays Opep et non Opep. En fin 2016, l'Opep et des pays non Opep avaient fini par entériner un accord prévoyant de réduire la production quotidienne de 1,8 million de barils par jour (mbj) sur une période de six mois à partir du 1er janvier, dernier, avec 1,2 mbj pour l'Opep et 600.000 bj pour les producteurs hors-Opep. Les 11 pays producteurs de pétrole non Opep concernés par cet accord sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, la Russie, le Soudan et Sud Soudan. Mais pour réduire les stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité du marché, les deux parties avaient décidé en mai dernier de prolonger de neuf mois l'accord de réduction de la production en vigueur depuis janvier 2017. Les incertitudes au sujet d'une éventuelle reprise de la croissance économique mondiale, ainsi que celles liées à l'évolution des foyers d'instabilité dans et autour des principaux pays producteurs de pétrole Opep ou non-Opep pèsent en ce moment beaucoup plus que les facteurs fondamentaux (offre-demande et croissance économique) sur les prévisions en matière de prix du baril, selon l'ex ministre Abdelmadjid Attar. C'est pour cette raison qu'il est difficile, sinon impossible, en ce moment de faire des prévisions au-delà d'une année, selon lui. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, devraient renouveler aujourd'hui jeudi à Vienne leur accord de plafonnement de production de pétrole mais la durée de la prolongation reste ouverte. Le prix du baril de Brent, qui fait référence en dehors des Etats-Unis, évolue désormais au dessus des 60 dollars, après avoir plongé jusqu'à 26 dollars en février 2016. L'accord avait déjà été renouvelé au printemps, dernier, et le Comité de suivi, qui s'est réuni hier mercredi et inclut la Russie, affirme d'ores et déjà qu'il sera prolongé. L'Arabie Saoudite, qui plaide pour un renouvellement de neuf mois, jusqu'à fin 2018, pourrait avoir à convaincre la Russie. Moscou craint que la hausse des cours du pétrole profite essentiellement aux entreprises américaines et pourrait souhaiter s'engager sur une durée plus courte. Le ministre du Koweït a reconnu, à l'issue de la réunion du Comité de pilotage de l'accord, que deux options étaient sur la table: six ou neuf mois de prolongation. L'approche de la sentence attise la nervosité des marchés du pétrole, dont les attentes sont élevées, et les prix ont reculé depuis le début de la semaine.