Industrie - L'Algérie prépare le lancement d'une nouvelle ère d'exportation du ciment nécessitant des efforts supplémentaires afin d'accéder aux marchés internationaux, selon le ministère de l'Industrie et des Mines. «Nous pouvons dire aujourd'hui que l'Algérie, qui était un grand importateur de ciment d'une valeur de 500 millions de dollars US dans les années 2014 et 2015, est en phase de lancement d'une nouvelle étape d'exportation nécessitant plus d'efforts", a souligné hier le secrétaire général du ministère. Kheireddine Medjoubi a précisé, à l'occasion de la première opération d'exportation du ciment gris du port d'Arzew vers le port de Banjul en Gambie, que l'opération d'exportation du ciment gris a permis à l'Algérie de sortir du cercle des importateurs pour se joindre à celui des exportateurs. Cette opération " lui ouvre de nouveaux horizons dans le cadre de la stratégie nationale décidée par les pouvoirs publics de se diriger vers l'exportation et la diversification de l'économie", a t-il dit. En plus du groupe Lafarge Holcim Algérie, le groupe industriel du ciment Algérie (GICA), leader du marché national, est en discussions avec des opérateurs étrangers pour créer des partenariats permettant l'accès du ciment algérien aux marchés internationaux, a ajouté du ministère de l'Industrie et des Mines. L'exportation de ce produit intervient après que la fabrication du ciment en Algérie a connu une dynamique dans les dernières années, où elle a su répondre à tous les besoins du marché national. Quoique cette industrie soit moderne en Algérie, elle a réussi à s'imposer comme l'une des bases du paysage industriel du pays, a-t-il affirmé. Medjoubi a rappelé que de grands et importants investissements ont été réalisés ces dernières années avec une amélioration du climat d'affaires, ce qui a permis d'augmenter le nombre de cimenteries de trois usines dans la période post-indépendance à 17 usines produisant un total de 22 millions de tonnes en 2016. La production sera revue à la hausse d'ici à la fin de cette année à plus de 24 millions de tonnes, a-t-il prévu. Cette branche où activent actuellement quatre opérateurs économiques dont le groupe GICA avec une production estimée à environ 13 millions de tonnes par an, soit l'équivalent de 60 % de la production nationale, suivi par Lafarge Holcim Algérie avec plus de 8 millions de tonnes par an et deux autres opérateurs du secteur privé. Il est prévu que cette tendance ascendante se poursuive dans les prochaines années, après l'entrée en exploitation d'autres projets et le lancement de la production de nouvelles branches de ciment, par exemple, le ciment pétrolier utilisé dans la fabrication et la production de pétrole, selon le secrétaire général du ministère de l'Industrie et des Mines. Medjoubi a rappelé les déclarations précédentes du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui a affirmé que cette filière de l'industrie dispose de capacités pour que le ciment devienne l'un des produits industriels importants qui peuvent être exportés, réitérant la disposition de l'Etat à accompagner tous les investisseurs activant dans cette filière et à lever toutes les entraves qui se dressent devant l'exportation, surtout du ciment. Le secrétaire général du ministère de l'Industrie et des Mines a valorisé le rythme actuel de la croissance industrielle, «qui sera positive pour l'économie nationale, à condition que les efforts se développent par tous».